Algérie

Quand résonne le chaos


Quand résonne le chaos
Une exposition à la croisée des chemins entre la photographie d'art, la photographie de mode et la peinture, intitulée « Un Con Scient », a été inaugurée, vendredi dernier, à Alger par le photographe et artiste peintre Hamza Aït Mikideche, dit Mizo. Lors du vernissage de cette exposition à la galerie « Sirius », à Alger-Centre, Mizo a dévoilé une collection de six ?uvres grand format empreintes de noir et d'obscurité véhiculant d'intenses émotions par des portraits collectifs de mannequins retouchés par une palette de noir et de brillant. Dans ce nouveau concept, plus orienté vers la photographie de mode, l'artiste tente de faire ressortir une jeune génération, l'âme « baignée dans la noirceur », évoluant dans un « univers meurtri et violent où le chaos résonne dans l'obscurité ». Les modèles exposés ont tous un bandeau ou une forme noir, appliquée par le peintre, cachant leurs regards, pour laisser les émotions et les énergies s'exprimer par le corps. Comme pour exprimer le désir de « conquérir » d'autres cieux ou pour confronter le visiteur à une génération « rejetée par sa propre terre », l'artiste met en scène des modèles, regards masqués et passeports à la main, évoquant le drame des réfugiés et des populations déplacées par la guerre dans plusieurs régions du monde. Les modèles retouchés avec toujours autant de noir et de brillance, s'approchant presque des tatouages guerriers, semblent renfermer une énergie sans limite et une volonté conquérante insatiable. L'?uvre de Mizo, qui sert le concept avec exactitude et sans superflu, évoque également chez le visiteur une génération « marginale et insatisfaite » animée d'une énergie sans limite et d'une « volonté de s'imposer » dans un univers de fiction très proche du monde de la mode et du cinéma. Photographe de mode et artiste peintre, Hamza Aït Mikideche avait habitué le public à son travail pictural à travers lequel il exprime ses concepts et ses idées à la frontière entre la fiction et la réalité. En 2013, il avait, en six portraits également, cerné les raisons de la disparition du Hayek du paysage vestimentaire dans une exposition intitulée « Il était une fois, Hayek d'antan ».




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