Algérie

Privatisation, gestion des EPE, stratégie industrielle... Temmar a repris le pouvoir


Dans un décret exécutif daté du 25 mars 2008, publié au Journal officiel, Hamid Temmar, ministre de l'Industrie, des participations et de la promotion des investissements a regagné des prérogatives qu'il semblait avoir perdues un mois plus tôt. Cette «perte de pouvoir» dans le domaine des privatisations avait été énoncée le 16 février dernier à l'issue d'une réunion du Conseil des participations de l'Etat, présidé par le Chef du gouvernement, qui a décidé de la réorganisation -une de plus - de la «gestion des capitaux marchands de l'Etat». Recevant les directoires des sociétés de gestion de participation, le Chef du gouvernement leur a signifié que les assemblées générales des SGP seront présidées par les tutelles de leur propre secteur. Le ministère de Temmar présidant traditionnellement ces assemblées générales, il en a été conclu que le pilotage de la privatisation changeait de main. Hamid Temmar, en tant que ministre de l'Industrie, conservait la direction des privatisations dans son secteur, mais les autres ministres, transport... etc, reprenaient leurs prérogatives sur les entreprises dans leurs secteurs respectifs. La lecture qui a prévalu est que cette redéfinition partait d'un constat d'échec de la mise en oeuvre d'une politique de privatisation où le ministère de Temmar assurait la tutelle de fait sur les 27 SGP, les holdings qui détiennent le capital des entreprises publiques. Hamid Temmar, le «M. privatisation», «l'homme du président», dépouillé de ses prérogatives et en perte de vitesse ? Lui-même contestait avec assurance cette lecture. «Les SGP n'ont pas été retirées à mon ministère. Les SGP sont des sociétés par actions, et dans toute société par actions, publique ou privée, l'organe essentiel de base est l'assemblée générale. L'ordonnance 01/04 qui a créé le système actuel ne dit pas qui doit présider ces assemblées. Mais par habitude, une bonne partie de ces assemblées étaient présidées par le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements. Nous avons décidé, pour être plus efficaces, que dorénavant, les assemblées générales seront présidées par le ministre sectoriel concerné ». Il faisait valoir que 70 % des entreprises concernées relevaient de l'industrie dont il a la charge. Bref, on ne lui a rien enlevé... Maître à bord


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