Algérie

Presse écrite


La dure réalité du correspondant local Djamel Bouchakour, étudiant en sciences de l?information et de la communication à l?université d?Alger, a soutenu samedi dernier avec brio une thèse de magister consacrée aux journalistes locaux de la presse écrite. La soutenance s?est déroulée en présence d?un jury de choix : les professeurs Chaoui (président), Djaballah, Mostefaoui et Brahimi (ce dernier est le patron de la recherche), tous enseignants connus dans la filière du journalisme algérien. Ce travail de recherche intitulé « La réalité professionnelle du correspondant local de la presse écrite » a été basé par son auteur sur l?investigation menée sur le terrain, les données récoltées par voie de questionnaires auprès des professionnels (rédactions centrales et correspondants de 34 quotidiens) et enfin les archives documentaires. La problématique posée par l?auteur de la thèse touche pratiquement toutes les facettes de la réalité vécue quotidiennement par une catégorie professionnelle du journalisme qui jusque-là n?a pas fait l?objet d?une étude, si l?on exceptait quelques rares articles publiés par des journaux lors d?occasions commémoratives. Combien sont les correspondants locaux entre permanents, conventionnés et pigistes occasionnels ? Comment se répartissent-ils sur le territoire national ? Comment sont-ils rémunérés, quelles sont leurs relations avec leur rédaction et avec leur environnement, particulièrement avec les autorités et les pouvoirs locaux ? Comment sont appréciés leurs apports journalistiques ? Sont-ils formés ? La liste des questions abordée par l?étudiant est si riche qu?elle a fini par donner une volumineuse thèse de plus de 200 pages. Elle jette un éclairage instructif sur une catégorie professionnelle que l?on ne soupçonnait pas subissant autant de contraintes qui l?ont menée jusqu?aux prisons et, cas extrême, jusqu?à la mort, si l?on n?oublie pas le cas Beliardouh. Ils sont plutôt minoritaires ceux qui bénéficient du statut de permanent, et souvent ceux qui ne bénéficient pas de ce statut sont mal payés, voire parfois même, ils ne sont pas payés du tout. Le travail a été très positivement apprécié et qualifié « d?excellent » par la totalité des membres du jury qui ne se sont cependant pas empêchés de relever les faiblesses et d?attirer l?attention sur certaines méprises. M. Bouchakour a obtenu son magister avec la mention honorable. Les enseignants qui ont encadré sa soutenance estiment que ce travail devrait être publié et par ailleurs traduit dans la langue française pour le mettre à la portée des lecteurs francophones.
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