Algérie

Poursuite de la grève Les paramédicaux dénoncent les dépassements de l'administration


Le mouvement de contestation des paramédicaux s'est poursuivi hier dans les établissements hospitaliers du pays, en dépit d'une décision de la chambre administrative de la Cour d'Alger qui a ordonné dimanche l'arrêt de la grève nationale de trois jours lancée par le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP). La deuxième journée de cette grève nationale a connu, selon le SAP, une participation massive des paramédicaux, notamment dans le centre et l'est du pays, où les taux de suivi frôlaient les 95%, alors que dans l'Ouest, le mouvement a été relativement suivi. La majorité des établissements hospitaliers du pays ont été paralysés, selon le SAP, et le mouvement a continué hier à gagner du terrain dans cette deuxième journée. «La grève a été massivement suivie durant ces deux derniers jours. Notre base reste mobilisée autour de la plate-forme de revendications», assure Gachi Lounès, SG du syndicat autonome. Interrogé sur la décision de la chambre administrative de la Cour d'Alger de suspendre le mouvement de contestation, il affirme que son syndicat n'a rien reçu jusqu'à l'après-midi d'hier. « Notre grève est légale. Nous avons déposé des préavis de grève à l'inspection générale du ministère de Travail et au ministère de la Santé et de la Réformes hospitalière », soutient le syndicaliste. Notre source a tenu toutefois à dénoncer des « dépassements » de l'administration contre les paramédicaux. « Nos adhérents ont été victimes des intimidations de l'administration qui a essayé par tous les moyens de casser cette grève nationale », regrette le même syndicaliste, tout en réitérant la détermination des paramédicaux à aller jusqu'au bout de ce mouvement de contestation. Revenant au taux de suivi de 7% communiqué dimanche par le ministère de la Santé, il a accusé la tutelle de minimiser les chiffres pour décourager les paramédicaux, tout en assurant que la grève a été largement suivie à travers le territoire national. Le SAP a lancé ce deuxième mouvement de protestation en l'espace de deux mois pour exprimer son rejet catégorique du nouveau statut particulier des paramédicaux. Le syndicat autonome accuse ouvertement la tutelle de « clochardisation » de la profession paramédicale en confectionnant un statut sur mesure pour servir certains intérêts. Le SAP conteste surtout la nouvelle classification des paramédicaux dans la catégorie B/10 au lieu de celle de la classe A/11, qui ouvre la possibilité aux paramédicaux de monter dans les grades. Il est à noter que c'est la deuxième fois que la justice déclare illégal le mouvement de contestation de ce syndicat autonome. Le 17 février dernier, la chambre administrative de la Cour d'Alger avait suspendu la grève nationale des paramédicaux pour « défaut de dépôt du préavis de grève aux inspections des wilayas du travail ».
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