Algérie

Pour sa première visite officielle en Algérie



Angela Merkel entend mettre les bouchées doubles pour rattraper le retard La chancelière allemande, Angela Merkel, qui a entamé depuis hier sa première visite officielle en Algérie depuis son élection, entend bien faire fructifier ses entretiens politiques avec les hauts responsables algériens et notamment le président Bouteflika. Angela Merkel entend mettre les bouchées doubles pour rattraper le retard enregistré par son pays qui fut l’un des tout premier à prendre part pourtant à l’industrialisation de l’Algérie au début des années 70. L’immense tissu industriel mis en place par le ministre de l’Industrie, Belaïd Abdesslem sous le gouvernement de Boumediene est, aujourd’hui, en phase de décomposition avancée. Aussi, la technologie industrielle allemande, fort appréciée, d’ailleurs, pourrait le cas échéant remettre en marche les vieilles usines installées «clé en main», mais jamais remises à niveau. Si cette visite est politique elle est aussi économique puisque Berlin n’a jamais caché son désir de revenir sur la scène algérienne et par ricochet sur le continent africain qu’il a délaissé pendant une dizaine d’années. C’est la chancelière allemande qui a souhaité et obtenu que l’on inscrive l’Afrique, comme thème majeur sur l’agenda de la réunion du G8, tenue l’année dernière à Heiligendammm, au nord-est de l’Allemagne. L’Afrique a été représentée à cette occasion par 7 chefs d’Etats dont le président Bouteflika, du Nigéria, Umaru Yar’Adua, Thabo Mbeki d’Afrique du sud, Hosni Moubarak d’Egypte, d’Abdou Wade du Sénégal, de John Kufuor du Ghana et de Mme Johnson Sirleaf du Libéria. L’objectif de cette réunion était d’élaborer des recommandations communes relatives aux questions stratégiques et socioéconomiques touchant au développement de l’Afrique. La chancelière allemande qui mise beaucoup sur les potentialités africaines, avait déjà annoncé la couleur en affirmant devant un parterre d’industriels internationaux que celui qui «accepte d’investir en Afrique aujourd’hui en retirera les bénéfices demain». L’Afrique, continent voisin d’Europe, «n’est pas une cause perdue», avait estimé la chancelière allemande, Angela Merkel qui avait ajouté: «c’est pourquoi nous avons inscrit les questions de la bonne gouvernance, des investissements durables, de la paix et de la sécurité en Afrique». L’Allemagne a assuré qu’elle soutiendrait les pays africains favorisant un contexte sain pour les investisseurs étrangers. La première dame d’Allemagne qui s’est faite accompagné par une importante délégation d’hommes d’affaires allemands dont des poids lourds de ce secteur comme RWE et E.ON qui espèrent décrocher des contrats, devrait évoquer deux sujets majeurs à savoir le gaz qui devrait dominer le front économique et la vente à l’Algérie de frégates de type Bremen ainsi  que le projet de protection des frontières auquel l’allemand EADS est candidat. Au début de l’année en cours, un accord de coopération à Bruxelles entre le centre Helmholtz de recherche aérospatiale (DLR) et l’Agence algérienne pour les énergies renouvelables (New Energy Algeria ou NEAL) pour la recherche dans le domaine de l’énergie solaire thermodynamique. Une centrale hybride solaire/gaz naturel de 150 MW est en cours de construction  Algérie à 420 km au sud de la capitale. L’objectif commun est la réduction des coûts via le développement de nouvelles technologies thermosolaires et de nouvelles manières de tester les composants. Les deux partenaires s’intéressent également à la production d’hydrogène à partir d’énergie solaire, aux piles à combustibles, aux procédés thermiques, à l’analyse des systèmes et à l’évaluation technologique. L’accord prévoit, par ailleurs, un échange de chercheurs et de doctorants. Côté algérien, l’intérêt d’une telle coopération réside dans la perspective à moyen/long terme d’exporter de l’électricité solaire en Europe centrale. Du côté des industries allemande et européenne, l’exportation de composants clefs de centrales solaires thermodynamiques constitue un marché à l’avenir prometteur. Pour accélérer le déploiement des énergies renouvelables en Algérie, une loi du type «feed-in tarifs», comme il en existe en Allemagne ou en France, a été instaurée. L’Algérie présente un gigantesque potentiel pour l’exploitation de l’énergie solaire. C’est l’un des résultats d’une étude réalisée récemment par le DLR à la demande du ministère fédéral allemand de l’environnement  Intitulée Concentrating Solar Power for the Mediterranean Region (MED-CSP), l’étude visait à démontrer la faisabilité du concept Desertec imaginé par le réseau international TREC (Trans-Mediterranean Renewable Energy Cooperation) créé en 2003 par le Club de Rome. Le projet Desertec a pour objectif l’accélération de la production d’électricité et d’eau dessalée à partir de centrales thermosolaires et d’éoliennes situées au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et, à partir de 2020, le transport de cette électricité verte jusqu’en Europe. Saïd Farhi


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