Pôles industriels de Sonatrach

2 milliards de dollars pour la sécurisation S’exprimant, hier, sur les ondes de la chaîne III, le P-dg de Sonatrach, Mohamed Meziane a déclaré que la compagnie a lancé un vaste programme de réhabilitation de ses zones de production suite aux multiples incidents qui ont frappé de plein fouet les unités de Sonatrach ces derniers temps. Etalé sur cinq ans, le plan de sécurisation est estimé à près de 2 milliards de dollars (l’équivalent de 145 milliards DA). Cet investissement colossal coûtera en amont quelque 89 milliards de dinars, en aval près de 20 milliards, dans le transport environ 34 milliards et enfin, au niveau central, la somme d’un milliard de dinars. Pas plus tard que mercredi passé, la Sonatrach, en la personne de son P-dg, a signé un contrat de démolition des unités touchées par l’incident du 19 janvier 2004 au niveau du GNL de Skikda. Ceci entre dans la réhabilitation du site et la reconstruction de l’unité avec une capacité un peu plus grande. Concernant l’estimation des dégâts subis par les installations et leurs conséquences sur l’entreprise en terme de production, le premier responsable de Sonatrach a souligné que pour les trois lignes de liquéfaction de gaz de Skikda perdues, les assurances ont remboursé un montant de près de 450 millions de dollars.M. Meziane est également revenu sur le processus de délocalisation de Hassi Messaoud dans lequel les pouvoirs publics se sont engagés dans un premier temps à fournir les financements nécessaires et une assiette devant accueillir la nouvelle ville. Le P-dg de Sonatrach a trouvé que la sécurisation du site de Hassi Messaoud n’est pas aussi simple, en soulignant qu’il y a également les cas d’Arzew et de Skikda. Selon lui, la zone a subi l’agression de la population, des indus occupants, à tel point que les constructions ont pullulé à proximité des installations pétrolières et gazières. Pour remédier à la situation qui présente un risque majeur pour la population, le gouvernement, a-t-il rappelé, a pris des décisions importantes en promulguant aussitôt un décret de sécurisation des zones de Hassi R’mel, de Hassi Messaoud, d’Arzew et de Skikda. A cet effet, le gouvernement, a-t-il ajouté, a également dégagé une enveloppe préliminaire pour le lancement des travaux et la création d’une société qui va se charger de la gestion de ce programme et qui sera rattachée au secteur de l’énergie et des mines. Le coût de cette opération, qui comprendra aussi la construction de logements pour les travailleurs de Sonatrach, dépassera certainement -selon les termes de Mohamed Meziane- le 1,5 milliard de dollars. Ceci dit, la zone de Hassi Messaoud va jouir à l’avenir d’un statut particulier et sera érigée en site protégé qui doit répondre aux normes de sécurité très sévères. Concernant le risque éventuel de l’émanation des gaz toxiques dans la ville de Skikda, le P-dg de Sonatrach a soutenu que «seul le complexe des matières plastiques représente vraiment un risque». Cela dit, la compagnie a lancé, a-t-il ajouté, un appel d’offres pour l’ouverture du capital de ses activités pétrochimiques, en plus de la limitation des stockages. Par ailleurs, pour se professionnaliser et se rentabiliser sur le plan de l’exportation, le groupe Sonatrach, a précisé Mohamed Meziane, a créé tout récemment une société de transport des hydrocarbures pour la gestion des ports pétroliers et gaziers, en contractant un joint-venture avec l’entreprise portuaire à raison de 60 et 40%. Il a affirmé que les pertes occasionnées par les séries installées atteignaient les 70 millions de dollars. En attendant la concrétisation de projets de jetées supplémentaires pour l’exportation du GNL à Arzew, Skikda et le port spécifique de Béni-Saf.