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Planète (France/Europe) - Incendie à Marseille: «Il ne reste qu’un mur de ma maison»… Les habitants de l’Estaque constatent les dégâts


Planète (France/Europe) - Incendie à Marseille: «Il ne reste qu’un mur de ma maison»… Les habitants de l’Estaque constatent les dégâts
TERRE BRÛLÉE • Les résidents des quartiers marseillais, évacués mardi, ont pu rentrer chez eux dans la matinée mercredi. Certains ont constaté des dégâts importants alors que 70 maisons ont été «touchées», annonce la préfecture

- L'essentiel

. Mercredi, au lendemain du feu qui a ravagé certains quartiers de Marseille et des Pennes-Mirabeau, des personnes évacuées ont pu retourner chez elles et constater les dégâts.

. Pour certains, plus d’angoisse que de destructions. Mais d’autres ont tout perdu. Dix maisons ont été détruites, annonce la préfecture.

. A l’Estaque, dans le 16e arrondissement de Marseille, chemin des Mariniers, les traces du brasier étaient encore vives.

À l’entrée du chemin des Mariniers, quartier de l’Estaque dans le 16e arrondissement de Marseille, un barrage de police filtre les véhicules. Les résidents, évacués la veille, peuvent remonter la voie pentue seulement à pied depuis ce mercredi matin, au lendemain de l’incendie qui a parcouru plus de 700 hectares entre les Pennes-Mirabeau et le nord de Marseille.

Nicolas avance avec son chat dans les bras, complètement avachi et sonné. «Peuchère, il n’est pas bien», commente-t-il. Évacué mardi soir, l’homme qui réside là depuis quatre ans a pu se rendre une première fois chez lui dans la matinée pour constater, avec soulagement, l’absence de dégâts. Joachim, à côté, a eu moins de chance. «Je n’ai plus de piscine, plus de cuisine extérieure, tout l’extérieur a brûlé», raconte-t-il avec colère. Il assure avoir appelé les pompiers une trentaine de fois, en vain.

Plus le chemin grimpe, plus les stigmates de la veille sont visibles. Les véhicules sont mouchetés de cendre, les arbres grillés. De l’eau ruisselle le long de la route, charriant boue et cendres, tandis que les camions de pompiers se fraient un chemin pour s’occuper des fumerolles qui subsistent.

- «Je tiens avec les nerfs»

Audrey habite en haut de la colline, au fond d’une impasse. «C’est affreux», lâche-t-elle devant son portail. Autour d’elle, des murs noircis, un camion calciné et une odeur de fumée qui ne s’estompe pas. «Une partie de mon jardin a brûlé, mais comparé à d’autres, je m’en sors pas trop mal», explique celle qui est née ici. Avec ses deux enfants en bas âge, elle est partie dès les premières fumées se réfugier chez son frère.

. Au loin, les terres brûlées par l'incendie.  - M. Durand/ 20 Minutes (Voir photo sur site ci-dessous)

Jusqu’à ce matin, elle était dans l’angoisse de savoir ce qui était advenu à sa maison et à ses animaux. «Je tiens avec les nerfs», confie-t-elle dans un sourire crispé. A côté, son voisin nettoie devant chez lui. Les flammes ont léché le mur gauche de son habitation.

Les résidents du quartier se croisent, prennent des nouvelles et se souhaitent bon courage. Des voisins munis de valise et de sacs à dos, remontent vers chez eux, tandis que d’autres descendent avec leurs affaires rassemblées dans des brouettes.

- Dix maisons détruites

Certains ont tout perdu. C’est le cas d’Alain, qui descend le long de la route d’un pas mal assuré. Il a découvert ce matin que sa maison de famille, où vivait encore son frère, a été détruite. «C’est une catastrophe», souffle-t-il avec émotion. Sous le choc, son frère a été hospitalisé après un malaise cardiaque survenu dans la soirée. Il va mieux, mais tous restent abasourdis par la nouvelle. «Il ne reste plus rien, rien qu’un mur qui menace de s’écrouler», relate Alain, les yeux rougis. Mercredi matin, la préfecture annonçait 70 maisons «atteintes» par les flammes sur les deux communes et dix totalement détruites.

. La flammes ont dévalé la colline, brûlant véhicules et murs d'enceinte.  - M Durand/20 Minutes (Voir photo sur site ci-dessous)

Pour éviter ce scénario, certains ont tout risqué. Farid, jeune père de famille, est resté toute la nuit, sans se faire remarquer par les forces de l’ordre, pour protéger sa maison, intacte. «Dès que j’ai vu le feu sur les hauteurs, je savais que j’avais dix minutes devant moi avant que ça ne touche la maison», raconte-t-il. Dans le noir, l’électricité étant coupée, il a éteint quelques départs de feu avec l’aide de voisins, décidés à rester sur place. «J’ai arrosé les murs et le sol tout autour, c’est peut-être ce qui nous a sauvés», assure-t-il.

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- Un guichet unique pour les sinistrés

Après l’angoisse du feu, vient désormais le temps du nettoyage et des démarches administratives. Au centre social de l’Estaque, où se trouvait encore une vingtaine de personnes en fin de matinée, on organise la suite. L’accueil d’urgence va laisser place à un guichet unique, a annoncé la ville de Marseille, qui devrait débloquer des fonds à l’occasion du conseil municipal de vendredi.

L’objectif de ce lieu: centraliser les besoins des sinistrés, qu’ils soient psychologiques, matériels, administratifs ou financiers. Une réunion de coordination avec la préfecture est également prévue jeudi matin.

Photo: Les riverains sidérés après l’incendie aux portes de Marseille. 20 Minutes

Pour voir l'article dans son intégralité avec les annexes: https://www.20minutes.fr/societe/4162840-20250709-incendie-marseille-reste-mur-maison-habitants-estaque-constatent-degats

Mathilde Durand
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