Algérie

Ouyahia face à des propositions qui vont dans tous les sens


Ouyahia face à des propositions qui vont dans tous les sens
Hier soir ont pris fin les consultations sur la révision de la Constitution menées non-stop, depuis un mois, par Ahmed Ouyahia, ministre d'Etat et directeur de cabinet de la Présidence. Tout l'éventail de la classe politique, un échantillon d'associations et quelques personnalités ont livré leurs propositions, qui se comptent par centaines, voire par milliers, qu'il faudra maintenant synthétiser.Il y a eu des absents parmi les invités, des partis et des personnalités politiques n'ont pas daigné faire le déplacement à la présidence de la République et certains ont même opté pour une autre voie, mais on peut penser que leurs visions de la nouvelle Constitution figurent de façon éparse et formulées peut-être différemment dans toutes les propositions de ceux et celles qui ont accepté de participer à ce processus de ce qui est appelé à être la Loi fondamentale qui régira tout dans notre pays. Chargé en mai dernier de cette mission par le chef de l'Etat, Ahmed Ouyahia devra maintenant affronter le plus dur de sa tâche, faire le tri, la part des choses et en sortir une mouture qui doit refléter le consensus recherché. C'est là que, selon ceux qui le connaissent, Ahmed Ouyahia excelle même s'il ne sera pas facile d'arrondir les angles quand les points de vue seront trop «carrés». Le 20 juin dernier, il avait donné une conférence de presse à la résidence El-Mithak (Alger), pour établir une sorte de bilan de mi-étape de ces rencontres qui ont duré en moyenne chacune une heure. Ce fut, pour lui, l'occasion de rappeler que cette révision de la Constitution intervient dans une situation où le pouvoir est à l'aise, en dehors de toute conjoncture de crise contrairement aux révisions précédentes. Il avait également précisé l'objectif de ces rencontres : renforcer la séparation des pouvoirs et le rôle du Parlement, offrir une place à l'opposition, consolider les droits et les libertés des citoyens et promouvoir la démocratie. Ahmed Ouyahia avait surtout tenu à clarifier une question colportée par la rumeur sur laquelle une seule phrase lui a suffi : «Je vous confirme qu'il n'y aura pas de retour du FIS dissous.» Enfin, il avait laissé la porte ouverte à ceux qui ont décliné son invitation. Il avait insisté pour qu'ils viennent avec leurs propositions même si elles sont opposées à celles du pouvoir. Son appel n'a, visiblement, pas été entendu, mais cela n'a pas entravé le processus qui entre dans une phase cruciale d'élaboration d'une mouture de texte destiné à avoir l'assentiment du plus grand nombre. Une mission plutôt difficile.


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