Algérie

Ouyahia anime une conférence de presse à l’issue du congrès du RND



«Je suis chef de gouvernement à part entière» Le congrès du Rassemblement national démocratique (RND) a pris fin, hier, à l’hôtel Aurassi d’Alger. Mercredi, les congressistes ont adopté, à la majorité, une résolution politique consacrant le soutien du RND à la révision de la constitution, tout comme ils ont réélu Ahmed Ouyahia à la tête du parti. Le secrétaire général du RND, fraîchement désigné à la tête du RND, a clôturé le congrès en animant une conférence de presse. A cette occasion, le patron du parti a abordé l’ensemble des questions de l’actualité nationale et a recadré les choses en expliquant, d’entée, qu’il est chef du gouvernement à part entière. «Je suis chef du gouvernement à part entière et je jouis de toutes les prérogatives qui me permettront de conduire la mission pour laquelle j’ai été nommé à mon poste par le chef de l’Etat. J’exercerai pleinement et comme il se doit ma fonction de chef de gouvernement et je tiens à vous préciser que je ne vais pas faire l’hypocrite ! Il y a trop de problèmes et de choses à faire et je suis là pour justement régler toutes les factures en suspens». «Je vais essayer de lever quelques contraintes qui bloquent la machine et son bon fonctionnement», explique-t-il encore, sur un ton ferme, avant d’indiquer que «la priorité des priorités est la société avec une dose de bon sens. Ces priorités, et tout le monde va s’impliquer pour changer les mentalités, n’est pas d’allumer des pneus à chaque coin de rue et/ou de déclencher l’émeute». «Notre souci majeur est, d’abord, d’achever le programme du chef de l’Etat et j’ai cet honneur d’être nommé chef de gouvernement sachant que ce n’est pas évident et facile d’occuper cette fonction». «Je ne ferai pas l’hypocrite ! Car il y a un volume de travail à faire, incomparable aux années précédentes», dira-t-il. Et de poursuivre dans sa critique que «le nombre de dossiers acceptés et validés au niveau de l’ANSEJ a sensiblement chuté l’année dernière. Or, il y a un dispositif qui garantit le processus de financement et qui prend en charge le risque de remboursement des prêts pour les jeunes. Dès lors, nos banques financent, de moins en moins, les projets». Ne lésinant nullement sur les mots pour dire les choses, Ouyahia notera, en outre, que «trop de gens bricolent, mais ne travaillent pas. A commencer par ceux qu’on appelle la République des conteneurs». Aussi, et lors du jeu de questions-réponses, Ouyahia abordera en premier la révision de la première loi du pays. «Probablement cette révision va passer par le Parlement. Sinon, si référendum il y a, on attendra la décision du chef de l’Etat et on est là ! Pour vous dire, le président de la République n’a pas changé d’avis sur cette révision depuis juillet 2006. Les choses sont claires maintenant». Et la position du RND? «Notre position n’exprime nullement une attitude circonstancielle, mais une attitude de conviction. Y compris si je n’avais pas été nommé chef de gouvernement, 48 heures avant le congrès, les choses n’auraient pas changé. Depuis 1999, nous avons réuni 18 fois le Conseil national et nous avons toujours exprimé notre soutien au programme du président Bouteflika. En 2003, c’était flou pour certains, mais pas pour nous. Ce que je dis aux élus du RND, il faut penser maintenant à 2012 !» Sur le dossier de la corruption, Ouyahia aura une réponse qui en dit long sur son état d’esprit. «Je ne suis pas un Clint Eastwood. Je fais simplement mon job ! La corruption est cette fille née d’une grande dérive que nous devons tous combattre. C’est une lutte sans pitié et un long combat». Avant d’ajouter que «celui qui détruit son pays ne mérite que la mort. Et je suis pour la peine de mort dans des cas comme les kidnappings, la violence contre les enfants, les grands détournements dans les postes et les banques ainsi que le trafic de drogue, mais pas ceux qui consomment un joint et que la loi doit réprimer». Sur une autre question qui fait l’actualité, à savoir l’Union pour la Méditerranée, il notera que «si les intérêts de l’Algérie ne sont pas compromis, il n’y a absolument aucun souci d’être présent au sommet de Paris. L’Union pour la Méditerranée (UPM) est un processus qui engage l’Algérie à l’extérieur ! Que ce soit le RND ou un autre parti, nous avons la même position. L’Algérie d’abord, l’Algérie ensuite et l’Algérie enfin et nous n’avons sur ce plan aucun complexe. Mieux, nous n’avons à recevoir de leçon de personne. Et c’est au président Bouteflika de décider». Samira Illoul
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)