Oui mais...

Certains fêtent la victoire. D?autres fêtent une douleur passée et pourtant encore bien présente. Tous les jours, des nouveau-nés viennent peupler la terre quand d?autres y retournent. Toutes ces contradictions font partie de toutes les sociétés, de toutes les familles. Ainsi va le monde. Oui mais... Parlons du 8 mai 1945. Consternation. Celui-ci était bien autre chose. Dépassant la tristesse de l?évènement en lui-même. Il a contribué à libérer les autres. Et à nous rappeler combien on n?était pas libres. Leçon d?histoire. Des histoires marquées par des drames personnels. Des faits atroces, des actes punitifs envers des populations marquées par des années de soumission. Démarquées pendant les guerres de l?occupant. Employé à consacrer son énergie ailleurs, à combattre d?autres occupants. Absurdité. Leçon d?histoire. Comment peut-on défendre des valeurs humanistes quand l?humanisme change de sens selon l?endroit géographique où l?on se trouve ? Certains, plus pratiques, diront selon des enjeux. Economiques, autoritaires, voire même humanitaires tenteront, il n? y a pas si longtemps, des bien-pensants et des dirigeants de contrées donneuses de leçon d?histoire et autres droits de l?homme. Le sang d?histoire. Abus de conscience. Le dédain se transforme en couverture pour des dingues. Conscience dictant l?inconscience. La lucidité n?empêche pas les notions de coeur, d?honnêteté. Si les leçons d?histoire n?aident en rien l?homme à progresser de ces erreurs, le son d?histoire continuera à tonner orchestrées par la déraison. On ne parlera plus de storytelling mais de storyliving. Jaillira donc la vérité. La vraie. L?unique. Celle qui ne s?affuble pas d?artifices. Celle qu?on a longtemps cachée. Pour raison d?Etat. Pour aucune raison.