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Oran : hausse des prix des fruits et légumes



C'est une règle toujours observée : quelles que soient la situation, les conditions, à la veille du mois de Ramadhan, les prix des fruits et légumes affichent une hausse vertigineuse, passant du simple au double, sans aucune raison, sauf celle de la froide spéculation.C'est encore le cas cette année à Oran. Et pourtant, les consommateurs oranais avaient espéré fortement que pour ce Ramadhan 2018 la hausse serait contenue en raison d'une production abondante de fruits et légumes grâce à une météo clémente et aux précipitations exceptionnelles enregistrées cet hiver. Et bien non ! D'ores et déjà, les prix ont connu une hausse très perceptible.
Ainsi les tomates qui, en l'espace de 24 heures, sont passées de 80 DA à 160 DA sur la majorité des marchés. Ce sont pourtant des tomates bien de chez nous, celles qui nous viennent du Sud. De même pour les haricots verts qui, il y a une semaine, étaient cédés autour de 200 DA le kg puis, depuis 48 heures, à 300 DA, même si, souvent, leur qualité laisse à désirer, surtout que certains commerçants, trichant un peu, mélangent les haricots fins et tendres avec les plus gros impossibles à cuire.
Idem pour le bouquet traditionnel et incontournable de coriandre qui, pour la même taille, est passé de 20 à 30 voire 40 DA selon les emplacements.
Quant aux fruits, les prix frisent l'indécence et privent des milliers de familles d'en consommer, bien qu'ils soient "labellisés" production nationale.
L'annonce de la mise en place de marchés de proximité pour contrer la spéculation à Oran, n'a pas été suivie d'effet. Les ménages en sont toujours à se demander où pourraient bien se situer ces marchés. Si le palais des expositions d'Oran devrait être réservé à des commerçants pour une sorte de foire et de grand marché de proximité, bien des quartiers et des zones périurbaines en seraient dépourvus.
Sur les boulevards périphériques, les commerçants ambulants activant sans aucune autorisation et sans registre de commerce, sont de plus en plus nombreux à l'approche du Ramadhan, avec des consommateurs qui n'ont qu'un objectif : aller vers les prix les plus bas.
Dans ce contexte, encore une fois, il est attendu des pouvoirs publics qu'ils assurent contrôle, régulation et assainissement et la tâche n'est que trop rarement couronnée de succès.
D. LOUKIL



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