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Constantine : les marchés pris d'assaut



C'est la dernière ligne droite avant le début du mois de Ramadhan. À quelques heures du premier jour de jeûne, les Constantinois se précipitent sur les étals bien achalandés des marchés du centre-ville pour les achats de dernière minute.Au marché de Boumezzou, en plein c?ur du centre-ville, il fallait jouer des coudes pour pouvoir se frayer un chemin dans une indescriptible foule disparate. "À croire que c'est la fin du monde", commente, agacé, un habitué des lieux. En effet, tous les stands ou presque étaient pris d'assaut. Les boucheries n'étaient pas en reste, en dépit des prix élevés. Les viandes rouges étaient cédées entre 1 500 et 1 700 dinars, alors que le poulet affichait un prix variant entre 320 et 360 DA. "C'est le seul mois où l'on se permet, un peu par obligation, d'acheter de la viande, même si le prix reste toujours élevé", nous dit-on.
D'autres clients, par ailleurs, préfèrent passer leur chemin, car leur bourse ne leur permet pas de s'offrir le luxe d'acheter de la viande même si c'est pour le mois sacré. Les prix des légumes ont, cependant, connu un légère baisse comparés au Ramadhan 2017. C'est le cas des haricots verts cédés à 210DA/KG, contre 400DA, l'année passée. La pomme de terre affiche le prix de 50DA, les courgettes sont cédées à 100 DA, la tomate à 140DA, les piments entre 200 et 210 DA, la salade à 100 DA et l'oignon à 70 DA. Même constat pour les fruits dont les prix ont également connu une baisse sensible au grand bonheur des clients qui pensent toutefois que ce n'est toujours pas assez.
Ainsi, la banane était cédée à 280 DA, les oranges entre 100 et 150 DA, mais cette année, ce sont les fraises qui ont battu tous les records avec un prix affiché à 170 DA. "Avec la dépréciation du dinar face à l'euro et au dollar, le pouvoir d'achat des Algériens continuera à baisser", réagit un jeune père de famille. Pour notre interlocuteur, il ne s'agit là que d'une baisse "conjoncturelle" exceptionnelle comparée aux années précédentes. "Cette baisse des prix ne changera rien à la situation. L'Algérie a importé 50 000 tonnes de viandes dans l'objectif d'inonder le marché afin de faire baisser les prix et ce n'est que pour le mois de Ramadhan", estime-t-il, avec dépit.
LYNDA N.


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