Algérie

Oran-Béjaïa



Destination insulaire Le camping familial a encore de beaux jours devant lui. Pour preuve, les campings du genre implantés tout le long de la côte bédjaouie affichent complet depuis le début de la saison estivale. Les ?uvres sociales de certaines grandes entreprises, notamment celles de Sonelgaz, de Sonatrach, et bien d?autres ayant des terrains de camping à Souk El Tenine et Tichy, organisent chaque été pour leurs employés des séjours à la portée de leur bourse.En dépit de l?éloignement, de nombreux Oranais ont cette année fait de Béjaïa et de sa côte d?or une destination très prisée. Le voyage, avec toutefois les appréhensions d?avant la traversée de la grande Kabylie, sont fort nombreuses. Pour celui qui ne l?a jamais fait, traverser cette région suscite crainte diffuse et curiosité aiguisée. Crainte pour tout ce qui se dit autour d?une région « pas comme les autres » et à laquelle, de loin, a accolé l?image d?un espace qui consent difficilement à s?offrir au regard des autres. Et curiosité parce que tout simplement la Kabylie reste à découvrir de visu par celui qui n? y a jamais posé les pieds. Dès la sortie de la ville de Tizi Ouzou, le regard est avant terme frappé par l?éclat d?une nature luxuriante, ornée de mille couleurs chatoyantes. Verdure, forêts et fraîcheur, sans discontinuité, vous accompagnent jusqu?à la crête de Azazga et vous font surtout oublier Oran et ses éclats artificiels. Au loin, et de part et d?autre, d?innombrables et minuscules dechras cramponnées au flanc des montagnes, on ne sait trop comment, poinçonnent de leur sceau un label tant de fois fredonné, tant de fois chanté. Du déjà-vu et ce n?est pas du folklore : femme en tenue traditionnelle marchant indifférente le long de la route, un vieillard avec chapeau de paille et moustache en guidon assis sur un tronc d?arbre attendant le bus qui viendra l?emmener vers Ighil ... ou Talla... L?effigie de Maâtoub est omniprésente. Le Fils du pauvre et Les Chemins qui montent le sont tout aussi dans les esprits. A défaut de La Madeleine de Proust, on se remémore Tizi Hibel. Au détour d?un de ces innombrables virages, il y a les fontaines fraîches de Yakouren. L?esprit « soliloquant » s?en va, vague à l?âme, ressusciter Mouloud Mammeri à la simple vue de l?imprenable forêt de l?Akfadou. Et une profusion de noms d?endroits et de personnages incrustés dans les mémoires rejaillit d?un coup. On peut s?accorder à conclure que cette région, fière et belle avec son singularité si bien ancré, ne pouvait qu?enfanter de tels noms et susciter de telles particulières impressions. De Yakouren on descend vers Adekar. Et de là, El Kseur où rien n?est scellé annonce la fin du voyage. Partout les gens sont courtois et les regards aimables. Partout les gens vous saluent et partout ils vous souhaitent la bienvenue. Un pays superbe et des gens merveilleux. Béjaïa est encore plus belle. Une randonnée pédestre à cap Carbon vous coupe le souffle. Le paysage est magnifique et le décor sublime. Les Aiguades, Tichy, Aokas et ses grottes Souk El Tenine et son sable fin. Tout invite à la méditation et à la contemplation. Les cascades de Kefrida, et en allant plus loin une corniche qui s?en va cheminer jusqu?à Jijel, doit bien un jour inviter Nicolas Hulot à y faire un tour. Melbou et le souvenir du 8 Mai 1945, Ziama Mansouriah, son île et ses singes mascottes ainsi que les innombrables criques tracées au compas vous donne le vertige tant la nature, dans une parfaite communion avec la beauté, ne laisse personne indifférent. Surtout pas un Oranais. Visiter la Grande ou la Petite Kabylie est un réel plaisir pour les yeux et pour l?esprit.
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