On frôle le "degré zéro" !

La wilaya de Bouira a beau être une destination touristique par excellence, il n'en demeure pas moins que du point de vue des investissements consentis dans ce secteur, on se rapproche du "degré zéro". C'est ce qui ressort du rapport établi par la commission de wilaya chargée des investissements. Ainsi, les membres de cette commission dressent un tableau des plus sombres de la situation, tout en arguant le fait que la wilaya de Bouira recèle un potentiel touristique "riche", mais "laissé à l'abandon", soulignent-ils. En effet, les rapporteurs indiquent que les daïras de Lakhdaria, Kadiria et Bordj Okhris possèdent des "atouts touristiques indéniables", mais en dépit de cela, ils n'ont enregistré aucun projet touristique dans ces daïras. À titre d'exemple, les membres de cette commission ont cité les gorges de Lakhdaria, qui peuvent selon eux "contribuer grandement" à l'essor économique de la wilaya, pour peu qu'elles soient exploitées d'une manière efficiente. Idem pour Kadiria et Bordj Okhris qui, selon cette commission, recèlent "un trésor sous-exploité", notamment en matière de randonnée pédestre à travers les monts de Beggas et Meghnine. La daïra de Sour El-Ghozlane a également un potentiel touristique "laissé en jachère", puisque les ruines romaines de la mythique Auzia, ainsi que le tombeau du combattant berbère Takfarinas, sis dans la commune d'El-Hakimia, sont "oubliés" par les pouvoirs publics, indiquent-ils. Ainsi, hormis deux minuscules motels de 72 et 57 lits, aucune structure touristiques digne de ce nom n'a été relevée. Pis encore, la daïra de Haïzer, laquelle est désignée comme un "pôle touristique par excellence", souffre d'innombrables carences en la matière. Ainsi, le même document mentionne "l'état de délabrement avancé" qui affecte les nombreux chemins conduisant vers les sites touristiques, comme la Dent de lion, les berges du barrage de Tilesdit, etc.R. B.