Algérie

Menace sur le secteur des assurances



Menace sur le secteur des assurances
La mauvaise santé des réassureurs étrangers pourrait avoir des conséquences sur l’Algérie.L’Algérie est-elle réellement à l’abri de mauvaises surprises pouvant découler de la crise financière mondiale qui commence à peine à livrer ses victimes, et pas des moindres, puisqu’elle emporte dans le flot des faillites de gros calibres de la finance que les professionnels s’évertuaient à présenter comme invulnérables ? En fait, admettre à ce point que l’Algérie est non concernée comme on tente de nous le faire croire relève de la pure spéculation, celle-là même qui a été l’origine de la tempête financière. Le risque pour un pays qui, rappelons-le, est loin d’évoluer selon un régime d’autarcie, existe bel et bien d’autant que l’Algérie est financièrement et économiquement engagée dans un processus de mondialisation. Concrètement donc, et s’il est vrai que les banques algériennes sont à l’évidence loin de tout risque majeur consécutif à la crise, il faut, par contre, tenter de reconnaître que les sociétés d’assurances algériennes, qu’elles soient privées ou publiques, pourraient sérieusement en subir les effets. En effet, ce que les officiels ne disent pas, c’est que techniquement, toute compagnie d’assurances est adossée à un réassureur à qui incombe en réalité la charge de supporter le risque. En Algérie, le même schéma organisationnel est respecté, les assureurs domestiques travaillent avec l’étroite et l’inéluctable collaboration de réassureurs étrangers, en général implantés en Europe. Sachant les conséquences de la crise dont les ondes ont commencé à se faire entendre sur les principales places du Vieux-Continent, touchant de plein fouet les principaux marchés, il devient légitime de s’inquiéter sur l’étendue de la propagation. Actuellement, toutes les Bourses du monde s’effondrent d’inquiétude et traduisent par des chiffres en baisse le fracas de la crainte face à l’inconnue car à ce jour, aucun expert ne veut se risquer à évaluer les pertes ou à faire de prévisions, et encore moins à connaître les noms des prochaines victimes.
Aussi faut-il savoir que de par le monde, les assurances comptent parmi les acteurs majeurs qui animent les marchés boursiers et, à ce titre, ce sont également elles qui risquent d’en subir de grosses pertes. Et c’est justement là le lien avec l’Algérie, puisque les réassureurs qui travaillent avec notre pays pourraient connaître des pertes énormes sur les Bourses où ils sont engagés. En conséquence, les primes d’assurances pourraient flamber et les compagnies d’assurances algériennes devraient revoir leur stratégie pour confier leurs risques, voire leur mouvement d’affaires à des réassureurs étrangers autrement protégés et encore faudra-t-il les trouver. En effet, il faut savoir que des sociétés algériennes de l’envergure de Sonatrach, Air Algérie ou autres sont assurées en Algérie, mais en réalité, leur compagnie d’assurances domestique confie à son tour ce risque à un réassureur étranger, lequel indirectement définit la prime de risque. Dans ce cas, face à l’inquiétude des Bourses, et donc par ricochet celle également des réassureurs qui sont les véritables pourvoyeurs de fonds, il y a une inquiétude légitime à manifester du côté des assurances algériennes. La crise n’en est qu’à ses débuts…
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