Médecins et parents tirent la sonnette d'alarme Pénurie de vaccins pour enfants à Tlemcen

Les centres de santé et les hôpitaux de la wilaya connaissent ces derniers temps une pénurie sans précédent de vaccins pour enfants. Les parents ne savent plus à quel saint se vouer pour faire respecter le calendrier de vaccination d'autant que ces sérums ne sont administrés qu'au sein des structures sanitaires publiques et sont interdits à la vente dans les officines pharmaceutiques.
Parmi les vaccins qui se font rares actuellement figurent le BCG, vaccin contre la tuberculose, qu'on administre aux bébés d'un mois ou dès la naissance, le DTCPH, contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la poliomyélite, l'hémophilie et l'hépatite B, inoculé aux enfants à partir du deuxième mois avec des rappels à 3 et 4 mois et, enfin, le vaccin ROR contre la rougeole, les oreillons et la rubéole, pour les enfants de 9 mois. Avec cette pénurie, c'est tout le cycle de vaccination des enfants qui est perturbé, ce qui les expose à des risques de maladies comme la poliomyélite, la tuberculose et les hépatites virales.
Ce sont donc tous ces risques qui sont encourus par ces enfants sans couverture immunitaire contre ces maladies.'Aucune explication n'a a été fournie par les responsables des centres de santé et de l'hôpital de Tlemcen dont certains se contentent de dire : «On n'a pas été livrés par la pharmacie centrale, on attend toujours.» Mais les médecins interrogés ont été tous unanimes pour affirmer que «la gestion des vaccins obéit à plusieurs paramètres parmi lesquels le taux de natalité réel et la tranche d'âge à vacciner pour dégager un planning de vaccination et acquérir les doses nécessaires, car c'est un produit périssable, c'est-à-dire dès qu'on ouvre un flacon, on doit le terminer». Et d'ajouter :
«C'est cette démarche qui n'est pas respectée, ce qui génère des gaspillages énormes.» Et de souligner : «Dans certains centres, pour vacciner un enfant, on sacrifie un flacon de 10 doses, c'est donc la mauvaise gestion qui est la principale cause de la pénurie.» Par ailleurs, ces médecins affirment que «les retards dans la vaccination vont poser d'énormes problèmes aux enfants, surtout ceux qu'on appelle enfants à risques».
En attendant, les parents espèrent que ce problème va connaître bientôt une issue mais restent très préoccupés.