Algérie

Des employés des 'uvres sociales de l'université occupent la rue à Oran Pour réclamer leurs salaires



Les employés des 'uvres sociales de l'université ont observé, jeudi dernier, un sit-in devant leur direction pour protester contre le non- versement de leur salaire du mois passé. Devant l'absence d'un interlocuteur pouvant les rassurer ou leur donner des explications, ils ont bloqué la circulation automobile pendant une bonne partie de la journée sur l'axe reliant Oran à Es Sénia, avant l'intervention des services de sécurité qui ont réussi à calmer les esprits et à faire lever le blocus.
«Nous sommes des chefs de famille, nous n'avons même pas de quoi acheter du lait et du pain, nous voulons seulement être payés», ont déclaré les entendre les grévistes. Selon un syndicaliste, il s'agit de 1300 travailleurs sans salaire. «D'habitude, le paiement de notre salaire ne dépasse jamais le 7 de chaque mois, aujourd'hui nous sommes le 12 juillet, et à quelques jours seulement du mois de Ramadhan, nous n'avons rien reçu. La directrice des 'uvres universitaires n'est pas ici, son téléphone est fermé et personne ne peut rien faire pour nous», révèle notre interlocuteur.
Cette situation résulte du mouvement de protestation initié par l'Association des étudiants menés par l'Alliance pour le renouveau estudiantin national (AREN) qui, de jour comme de nuit, occupe la direction depuis 25 jours. Pour revendiquer leurs droits, des étudiants qui poursuivent leur blocage de la direction des 'uvres universitaires diront :
«Nous ne sommes pas contre les travailleurs, nous avons proposé au comptable de prendre l'unité centrale contenant le logiciel des salaires pour pouvoir établir la paie du personnel, malheureusement la directrice a refusé cette proposition», ont-ils indiqué. Des officiers de police dépêchés sur place ont tenté de prendre contact avec la directrice par le biais de deux agents d'administration, mais sans résultat ; ils ont alors demandé aux travailleurs grévistes de désigner quelques-uns parmi eux pour se rendre à la wilaya afin de dialoguer avec le secrétaire général de la wilaya. Mais les travailleurs ont refusé cette proposition :
«La clé de la solution de notre problème se trouve entre les mains de la directrice, c'est sa présence ici que nous voulons, c'est elle la responsable de cette structure, c'est donc à elle de prendre ses responsabilités ; les problèmes qui existent entre elle et l'association AREN ne doivent et ne peuvent pas nous priver de nos salaires ; il existe toujours des solutions, il suffit simplement de dialoguer». Avant de se disperser, les travailleurs se sont donné rendez-vous dimanche pour un autre sit-in, cette fois devant le siège de la wilaya.
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