Algérie



Des louches, des passoires, tout est disponible. C?est vendu à la criée dans ce lieu de recueillement. Après les «cafés maures», voilà qu?apparaît, signe des temps, «le marché des morts». C?est le cimetière. Oui, cet endroit sacré dont le sol abrite nos ancêtres, est transformé en marché aux puces.

Différentes marchandises sont exposées à l?entrée, à même le sol. Ça ne semble déranger personne. Mieux que cela, les «zouar» trouvent quelque part que cela rend service, puisqu?ils peuvent, en plus du recueillement sur la tombe du défunt, faire leurs courses du vendredi: ça leur évite un déplacement au marché.

D?une pierre tombale deux coups. Les marchands se font de plus en plus nombreux et les marchandises, de plus en plus variées.

A ce train-là, bientôt on assistera à l?installation de quelques tables style «la Bastille» et les mandataires se feront un plaisir d?y livrer leurs caisses de pomme de terre.

Des jeunes viendront faire des grillades, car il faut bien nourrir tout ce beau monde. Un petit café de jeux occupera les adolescents, au moment où les plus jeunes seront déposés au manège, laissant ainsi plus de liberté aux adultes qui feront leurs achats après la ziara.

L?ambiance serait telle que les pickpockets ne trouveraient pas meilleur lieu de prédilection. Les disquaires viendront écouler leurs cassettes et les derniers tubes de Zahouania accueilleront les visiteurs: ila n?zour nabra.






Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)