Algérie

Les travailleurs grévistes interdits d'accès aux chantiers du Métro d'Alger La direction a fait appel à de nouvelles recrues



Plus de 100 travailleurs du Groupe du Métro d'Alger-Centre (GMAC) se sont rassemblés, hier, à la place des Martyrs devant le chantier du Métro d'Alger pour dénoncer l'interdiction d'accès aux chantiers, mesure prise par la direction à leur encontre. Les travailleurs désormais indésirables ont décidé, de leur côté, d'empêcher les autres d'accéder aux chantiers en bloquant le portail du projet du Métro d'Alger se trouvant à la place des Martyrs. En grève illimitée depuis le 21 novembre, les travailleurs ont été en effet interdits depuis hier d'accès aux chantiers. «Comme toutes les journées précédentes et depuis le début de la grève, on est arrivé le matin pour passer nos huit heures, mais les agents de sécurité nous ont demandé de leur montrer des badges d'une autre couleur que l'ancienne. Et comme on n'a pas ce type de badges, on a compris que l'accès nous a été interdit», précise un gréviste. «Alors, nous avons décidé de notre côté de bloquer l'entrée au chantier pour que les nouveaux autres travailleurs n'y aient pas accès. La direction nous a obligés à riposter de cette manière».
Nous avons appris que plusieurs travailleurs grévistes ayant plus d'une année de travail ont été «licenciés abusivement. Ils m'ont menacé de reprendre le travail, sinon ils mettront fin à mon contrat qui s'achèvera dans deux mois», a confié un travailleur du groupement, estimant que le mouvement de protestation est légal.
«On réclame seulement nos droits et rien d'autre. Au lieu de nous écouter et de prendre en charge nos revendications, nous avons reçu des lettres de licenciement (...)
Ce sont des menaces et des moyens de pression pour nous contraindre à reprendre le travail. Mais grâce à l'union et à la solidarité des travailleurs, aucun n'a repris et ce, jusqu'à satisfaction complète de nos doléances», a affirmé un employé du GMAC, persuadé de la «justesse de leur action». Les travailleurs grévistes du Métro d'Alger précisent qu'en cas de licenciement, le salarié ouvre droit à une indemnité de départ (de fin de contrat). Auparavant, les grévistes avaient revendiqué la prime de la femme au foyer et le paiement des heures supplémentaires.
Les précisions de la direction
Pour les responsables du projet, «depuis le déclenchement de cette grève, la direction a essayé de régler ce problème d'une façon légale et raisonnable.
On a satisfait certaines revendications liées aux primes des heures supplémentaires et de panier, plus la restauration gratuite, mais les travailleurs ont poussé les entreprises étrangères à régler ce différend devant la justice», nous a fait savoir M. Fellah, directeur par intérim du Groupement du Métro d'Alger, ajoutant :
«La justice avait ordonné aux travailleurs grévistes de reprendre le service lors du premier jugement». Parallèlement à la décision prise par la justice, des négociations ont eu lieu avec les représentants des travailleurs, précise le même responsable, en vue de trouver une issue favorable au conflit. «Mais on s'est retrouvé dans une confusion totale avec de nouvelles revendications, telles que la prime de la femme au foyer», regrette le directeur par intérim du chantier du Métro d'Alger.
M. Fellah a souligné que «les travaux du Métro d'Alger sont à l'arrêt depuis le 21 novembre dernier, ce qui va retarder la livraison de ce projet dans les délais fixés par les autorités du ministère des Transports».
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