Algérie

Les travailleurs communaux poursuivent leur grève «pour la dignité» La majorité des APC fermées aux citoyens


Les travailleurs communaux poursuivent leur grève «pour la dignité» La majorité des APC fermées aux citoyens
Photo : M. Hacène
Par Karima Mokrani
La colère est à son extrême chez les travailleurs communaux de la wilaya d'Alger, en grève depuis dimanche dernier. «90% des employés perçoivent un salaire de moins de 20 000 DA. Rares sont ceux qui arrivent à 25 000 DA», dénoncent des grévistes de l'APC d'Hussein Dey.
Les portes de la grande bâtisse sont fermées aux citoyens, y compris ceux qui viennent des wilayas de l'intérieur du pays pour l'extrait de naissance N°12. «Une grève, c'est une grève, que les gens viennent du bâtiment d'à côté ou de l'extrême sud du pays, notre réaction est la même, c'est que nous sommes en grève» lance, sur un ton ferme, l'un des grévistes, en réplique aux propos de l'un de ses collègues qui, lui, parle d'exceptions et de service minimum. C'est une grève initiée par les travailleurs communaux de la wilaya d'Alger, tous affiliés à l'Ugta, regroupés au sein d'une coordination créée il y a trois ans.
Le mouvement protestataire est toutefois rejeté par la centrale syndicale. Elle ne le soutient pas et ne le parraine pas. Un des employés montre un papier qui appuie ces dires. «C'est la grève des travailleurs, la grève pour la dignité. Tous avaient hâte de passer à l'action après une série de rencontres et de meetings qu'ils jugent peu utiles. Nous en avons marre de notre situation» affirme un autre, soulignant que ce mouvement est le deuxième du genre après 29 ans : «La dernière grève des travailleurs communaux affiliés à l'Ugta remonte à l'année 1984, initiée par les agents de Netcom dépendant, à l'époque, de la ville d'Alger». Les revendications, nombreuses, tournent principalement autour du salaire.
Un salaire à la limite du dérisoire. Du mépris. «Savez-vous que le Smig n'est pas appliqué chez nous' C'est le salaire net qui est le Smig. Ils ramassent les primes et autres dans un même salaire net et de ce salaire net qui est le Smig, ils enlèvement la part de la sécurité sociale et l'IRG. Nous ne sommes pas le seul corps de la Fonction publique à souffrir d'une telle injustice engendrée par ce qu'ils appellent l'article 87 bis» dénonce l'un des grévistes.
Et ce dernier de revenir sur l'allocation octroyée à la femme au foyer : «Marié sans enfant, l'allocation pour la femme au foyer est de 5,5 DA, la même depuis la loi de 1967.
A l'époque, elle avait sa valeur. Marié avec enfant, l'allocation pour la femme au foyer est de 800 DA et celle pour l'enfant 600 DA. Une fois les enfants dépassent l'âge de 18 ans, je retourne à l'ancien statut, marié sans enfants et l'allocation pour la femme au foyer redevient 5,5 DA. C'est une insulte.» Trop de lacunes dans ces textes de loi. En témoignent les propos d'un autre collègue à lui : «Quand je travaille, je perçois un salaire de 12 000 DA et à la retraite je me retrouverai avec 18 000 DA. L'allocation pour ma femme est de 800 DA actuellement, à la retraite, elle sera de 1600 DA. C'est le contraire de ce qui se produit chez d'autres corps.
Comment expliquez-vous cela '». La grève se poursuivra jusqu'à jeudi, reprise du travail dimanche. Pour le moment, le citoyen ne s'en plaint pas trop, résigné à supporter l'anarchie et la confusion engendrés par des dysfonctionnements multiples à tous les niveaux. Le risque est de voir le mouvement se reproduire dans les semaines à venir et durer dans le temps comme c'était le cas pour les postiers.
K. M.

Mise au point
Suite à la publication d'un article dans l'édition du 26 mars 2013 sous le titre «13 000 euros dans la nature» et mettant en cause des responsables et des employés d'une agence de la Banque de développement local (BDL) à Annaba, la Direction régionale d'exploitation d'Annaba ainsi que la Direction commerciale et du réseau nous ont adressé deux mises au point qui démentent catégoriquement toute implication d'une agence de la BDL à Annaba, et encore moins des responsables, dans cette affaire qui doit concerner une autre banque.
«Nous avons eu le grand regret de lire dans votre numéro 5 417 de ce jour un titre qui nuit à l'image de notre institution portant sur la subtilisation d'un montant de 13 000 euros. L'article en page 06 donne des détails sur l'implication d'un directeur d'agence, trois caissiers et un chef de service de notre banque et qui, par ailleurs, ont été placés par le procureur de la République sous contrôle judiciaire. A cet égard, nous tenons à porter à votre connaissance que cette affaire ne concerne nullement notre institution et que la publication d'informations non vérifiées au préalable porte atteinte à notre crédibilité auprès de notre clientèle, ce qui constitue un préjudice indéniable», indique le communiqué de la Direction régionale d'exploitation d'Annaba.
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