Algérie

Les transporteurs clandestins ciblés à Oran


Sept crimes en février Le mois en cours est le plus sanglant qu’a connu la wilaya d’Oran. En effet, sept crimes, dont quatre en une semaine, ont été enregistrés aussi bien dans les zones relevant de la compétence de la police que celles relevant de la compétence de la gendarmerie. Même si ces crimes ont été élucidés, le fait est que la violence est montée en flèche durant ce mois de février. Les mobiles de ces crimes sont divers. C’est la vengeance qui est derrière le cas de la femme tuée par son mari à coup de couteau sur la route d’El Hassi. Un crime qui s’est produit sous les yeux horrifiés des enfants qui accompagnaient leur mère ce jour-là. Le vol généralement du véhicule de la victime s’est aussi avéré être un mobile. Dans ces cas-là, les voleurs-tueurs jettent leur dévolu sur les transporteurs clandestins qu’ils prennent pour cibles. Au courant de la semaine écoulée, ce sont, en effet, deux clandestins qui ont été la proie de ces individus. La première victime a été enregistrée à la Madrague dans la Corniche oranaise. Le clandestin a été tué et délesté de son véhicule, une Renault Megane. L’autre victime a été découverte le 20 de ce mois gisant dans une mare de sang à El Barki. Il s’agit de C.H.J., âgé de 45 ans. Les éléments de la PJ de la sûreté de wilaya chargés de cette affaire ont élucidé l’affaire quelques heures après la découverte du cadavre. Ils ont appris que le défunt avait été délesté de sa Peugeot 309 et ont lancé un télex à travers le territoire national pour sa recherche. Ils ont été contactés ainsi par la sûreté de daïra d’Aïn El Nouissy dans la wilaya de Mostaganem où la voiture a été interceptée à hauteur d’un barrage routier. Il y sera découvert les traces de sang de son propriétaire ainsi que les vêtements maculés de sang du tueur, J.A., âgé de 20 ans. Ce dernier a été transféré à la sûreté de wilaya d’Oran où il a avoué que le crime a été perpétré par une autre personne et que lui s’est chargé d’acheminer le véhicule à Mostaganem. La personne balancée par le mis en cause s’est avérée ensuite innocente. L’interrogatoire de J.A. s’est alors poursuivi et il a fini par avouer le crime. J.A. a déclaré que c’est en sortant de chez des amis avec qui il a passé une soirée et consommé psychotropes et boissons alcoolisées qu’il a commis ce crime. Il dira qu’il a demandé au clandestin de le conduire à Gdyel, mais qu’en cours de route il lui a demandé de passer par El Barki pour chercher sa grand-mère. Arrivé à hauteur d’une habitation, il a demandé à la victime de stopper le véhicule et feint de frapper à la porte alors qu’il avait pris de sa poche le couteau de type bouchia. J.A. a avoué qu’il se tenait à l’extérieur du véhicule lorsqu’il a commis son forfait. Il dira qu’il a commencé par asséner un coup de couteau à la gorge du transporteur clandestin, puis un autre au niveau du bras gauche, puis d’autres encore au niveau du thorax et du ventre jusqu’à ce que C.H.J. succombe. Il l’a alors sorti du véhicule et abandonné. Sans état d’âme, l’auteur du crime a continué sa route vers la wilaya de Mostaganem passant par la plage des Sablettes où il s’est arrêté pour acheter des boissons alcoolisées. J.A. qui devra répondre au chef d’inculpation d’homicide volontaire et vol de véhicule a été présenté hier au juge d’instruction près le tribunal d’Es-Seddikia. Il a été mis sous mandat de dépôt. Le même sort a, soulignons-le, été réservé aux auteurs des crimes suscités.


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