Oran

Peine capitale pour le quadruple crime de Petit-Lac La cour criminelle d’Oran a condamné hier, à la peine de mort, les deux frères Z. Bouchouicha et Z. Bachir, accusés d’association de malfaiteurs, vol qualifié et homicide volontaire avec préméditation. Jugés déjà deux fois, les deux frères se sont pourvus en cassation après que la peine de mort a été prononcée et retenue contre eux à deux reprises. Hier, ils nieront à nouveau les faits qui leur sont imputés et qui remontent au 7 juillet de l’année 2000 au niveau du quartier oranais de Petit-Lac. Ce jour-là, les voisins de la famille victime s’étaient étonnés de voir la maison de celle-ci rester fermée pendant près d’une semaine. Même le chien n’avait pas donné signe de vie. Les services sécuritaires sont alertés et, sur décision du parquet, une perquisition est opérée dans la demeure. A l’intérieur, les enquêteurs découvriront un spectacle horrible : au rez-de-chaussée, un premier cadavre gisait, celui d’un petit garçon de 12 ans qui présentait une blessure faite à l’aide d’un couteau et des traces de coups à la tête. Au 1er étage, la mère avait reçu plusieurs coups de couteau avant d’être égorgée. Dans le vestibule, les enquêteurs tomberont sur le cadavre d’un homme méconnaissable, le père de famille. Le pauvre avait lutté contre les agresseurs qui ont fini par le tuer, s’acharnant contre lui et le défigurant totalement. Plus loin, c’est le plus jeune enfant de la famille, 6 ans à peine, qui est découvert, bâillonné avec du ruban adhésif. Il sera lui aussi passé à l’arme blanche. Même le chien n’a pas échappé à cet horrible massacre. Une enquête est ouverte. Elle aboutira à l’arrestation des deux neveux du père de famille, ainsi que d’un autre mis en cause, mineur à l’époque des faits. Toutes les preuves sont contre ces derniers, même s’ils nient farouchement. Toutefois, le mineur arrêté fera des révélations à la justice, ce qui les enfoncera. En effet, il expliquera que ses deux complices avaient transporté une certaine quantité de drogue pour le compte de leur oncle qui devait, en contrepartie, leur verser la somme de 20 millions de centimes. Leur ayant, semble-t-il, fait faux bond, ils décideront de se faire justice. Mais est-ce que cette somme vaut la vie de quatre personnes? Une grande énigme qui ne pourra, hélas, pas être percée. Jugés par deux fois, les mis en cause nieront toujours les faits retenus contre eux. Appelés hier au box des accusés, ils maintiendront leurs précédentes déclarations, rejetant totalement les accusations, même après avoir été confrontés à leur jeune complice. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public ne trouvera aucun mot assez fort pour qualifier cette sauvagerie inouïe d’attenter à la vie d’autrui, et requérra la peine capitale. La défense plaidera l’acquittement faute de preuves tangibles. A l’issue des délibérations, la peine capitale sera retenue contre les deux frères.