Algérie

Les terres agricoles intégrées dans le tissu urbain


Deux options pour leur exploitation L’intégration des terres agricoles, situées au milieu du tissu urbain, adoptée par le gouvernement en vue de faciliter le processus d’une urbanisation moderne, semble rencontrer quelques difficultés pour atteindre son objectif, du moins dans la wilaya d’Oran. En effet, selon les données recueillies auprès des différents responsables qui interviennent dans la mise en œuvre de cette opération, il existerait une divergence sur l’utilisation des assiettes récupérées et la nature des objectifs auxquels elles sont prédestinées. La première option propose l’exploitation de ce foncier dans le cadre de l’investissement national, notamment, et la réalisation des équipements publics. D’ailleurs, l’une des raisons ayant motivé la réflexion sur la nécessité d’une modification de l’ancien dispositif juridique qui protégeait les terrains agricoles situés en milieu urbain, et qui a abouti en 2004, est relative justement aux entraves que constituaient ces assiettes pour la concrétisation de certains plans d’occupation du sol « POS». La réalisation de plusieurs projets d’investissements et d’équipements publics a été freinée ou abandonnée à cause de l’ancien dispositif, explique un expert du secteur de l’urbanisme. En revanche, depuis le lancement de ce processus d’intégration, c’est une autre option qui est de plus en plus admise chez les responsables locaux intervenant dans l’opération et qui consiste à transformer les assiettes récupérées en espaces verts. Cette option est assez défendue, vu le manque, sinon l’absence flagrante, d’espaces verts dans notre wilaya, notamment, dans le tissu urbain. Cependant, les opposants à la deuxième option affirment que les espaces verts peuvent être créés sur d’autres terres qui n’ont pas forcément une aussi importante valeur foncière et ajoutent, pour appuyer leur argumentation, que dans tous les pays du monde les terrains à haute valeur foncière sont réservés en premier lieu aux équipements d’utilité publique et en second lieu aux grands investissements. Dans la wilaya d’Oran, le problème se pose de manière plus persistante surtout lorsqu’on sait que la deuxième ville du pays souffre d’un grand déficit en matière de foncier urbain au point que la quasi-totalité des programmes de logements sont transférés vers des zones non encore urbanisées et situées hors de la ville, le foncier urbain étant presque saturé. Pis encore, plusieurs superficies constituées d’espaces verts ont été envahies de béton, que ce soit d’une manière légale ou illégale. Reste à savoir si les bonnes intentions des pouvoirs publics suffiront pour protéger les futurs espaces verts du béton et des différents dépassements qui ont longtemps secoué le foncier à Oran.


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