Algérie

En dépit de la flambée des prix




Ennayer fêté dans la joie Profondément ancré dans la culture des peuples de la sphère maghrébine et même au-delà, Ennayer, dont l’origine assure-t-on se perd dans la nuit des temps, a été dignement fêté hier par les Algériens. Cette année, c’est dans la coquette ville de Tlemcen que se sont déroulées les festivités commémoratives de cette fête qui coïncide, très heureusement, avec l’année du calendrier Amazigh. A Oran, les familles, déjà malmenées par une rentrée scolaire coûteuse, elle-même aussitôt relayée par trois fêtes religieuses considérées par les foyers comme de véritables tsunamis en raison des dépendes qu’elles nécessitent, n’ont pas lésiné sur les moyens pour satisfaire les caprices de leurs enfants et marquer comme il se doit cet événement qui tend de plus en plus à prendre les allures d’une fête nationale. En effet, ni l’inauguration à Alger de la manifestation culturelle «Alger capitale de la culture arabe» à laquelle participent l’ensemble des pays de la Ligue arabe et qui a pourtant mobilisé les moyens lourds et de grosses finances, ni la tentative de boycott d’une infime minorité de la population, par ailleurs confinée dans une poche d’une seule wilaya et qui cherche à s’approprier Ennayer au détriment de tout le peuple, ni même la flambée des différents fruits secs n’a réussi à détourner les Algériens de leur fête. Comme toujours en pareille occasion, la flambée des prix des différents fruits secs n’a pas dissuadé les familles qui ont tenu à garnir copieusement leurs tables pour faire plaisir à leurs enfants et respecter la règle. Ainsi, avant-hier, les différentes aires commerciales de la capitale de l’Ouest ont été carrément prises d’assaut par des milliers de ménagères qui voulaient tout rafler. Les noix non décortiquées étaient vendues 450 à 800 DA le kg, les noisettes 600, les amandes entre 440 et 800, les figues sèches traitées 280 - 300, les pistaches 800, les châtaignes 200, la halwat turque 120 - 200 la boîte, les cacahuètes 220 - 240. Les prix des fruits de saison étaient généralement plus abordables puisque les oranges coûtaient 60 - 80 dinars le kg et les bananes 90. Pour les petites bourses, le cherchem, un judicieux mélange de blé tendre, fèves sèches et pois chiche bouillis dans de l’eau et quelques dattes font l’affaire. Il ne faut surtout pas oublier que sans l’indispensable Reggag, la fête peut être considérée comme gâchée. Alors ne la gâchons pas et gardons le sourire.
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