Les habitants de la cité Ghazi Boudjemaâ dépités

«Trois mois sans eau... c’est trop» Depuis quelque temps, les Oranais ont renoué avec la soif et la pénurie de l’eau. D’un quartier à l’autre, on a relevé des réclamations à propos des coupures d’eau non annoncées mais qui durent une dizaine, voire une quinzaine de jours. Dans l’une des cités de la ville d’Oran, à Ghazi Boudjemaâ, ex-Arcole, la situation est devenue insupportable pour ses habitants qui affirment que l’eau n’a pas coulé dans les robinets depuis trois mois. «Jamais nous n’avons connu une telle crise d’eau», assurent les habitants de cette cité. Une mère de famille, rétorquera, à ce même propos «on pouvait, tant bien que mal, supporter les coupures d’eau de 04 à 10 jours, mais trois mois, et en été, c’est vraiment trop !» notre interlocutrice soulignera qu’ils n’ont même pas eu droit au passage des citernes du gestionnaire de l’eau à Oran. «Nous sommes obligés de recourir aux colporteurs pour nous alimenter en eau douce que nous utilisons pour les travaux ménagers, notamment». Quant aux habitants de cette cité, dont les appartements sont dotés de réservoirs, ils font appel aux colporteurs qui leur revendent les quantités d’eau dont ils ont besoin. On saura qu’ils déboursent, en moyenne, de 800 à 1000 D.A par semaine pour remplir le réservoir. Nos interlocuteurs assurent qu’ils ont fait appel au service de l’ADE à laquelle ils ont signalé cette interminable coupure mais que leurs réclamations n’ont pas eu d’écho. «A chaque fois que je me rends à l’agence ADE, on me dit que la réclamation est enregistrée et que le problème sera réglé. Cependant, trois mois après le dépôt de notre plainte, l’eau ne coule toujours pas dans nos robinets. Il est clair que notre plainte a été oubliée. Ceci n’empêche pas que les factures soient distribuées de façon régulière. Nous ne pouvons payer pour une eau que nous ne recevons pas» a crié une ménagère qui précisera, qu’il y a quelque temps, l’eau n’était pas un soucis pour nous. On avait alors cru que nous avions fini avec la crise de l’eau à Oran. Il y a avait un programme de distribution d’eau qui arrangeait tout le monde mais, voilà, que le problème, tant redouté, resurgit au moment où on s’y attend le moins. Naïfs, nous avions pensé que les Oranais auront l’eau H/24. ceci n’était qu’un leurre, un autre mirage. Hafida B.