Algérie

Les grands savants


Cheikh Jâd Al-Haqq ‘Ali Jâd Al-Haqq Après avoir obtenu son diplôme de spécialisation en 1946, Cheikh Jâd Al-Haqq travailla dans les tribunaux shar‘i (appliquant la législation islamique), puis en 1953, il fut nommé secrétaire de la Fatwa dans la Maison de l’Iftâ Egyptienne. Il retourna aux tribunaux islamiques un an plus tard, puis évolua dans la hiérarchie des tribunaux jusqu’en 1978. Les tribunaux où il exerça ses fonctions sauvegardèrent dans leurs archives les dossiers qu’il avait traités. Souvent ils renfermaient des études riches relatives à l’application du Droit et des Ijtihâds juridiques pour les questions sans antécédents. Sheikh Jâd Al-Haqq, Mufti d’Égypte. Il fut nommé Mufti d’Égypte en 1978. Il oeuvra pour amplifier les activités du centre de Fatwâ et la préservation de son patrimoine juridique. Il décida de compiler à partir des archives les Fatwas comportant les analyses juridiques les plus importantes et les plus demandées. Il réunit alors ces Fatwas dans une encyclopédie d’une vingtaine de volumes, constituant un précieux patrimoine juridique qui répond à de très nombreuses questions modernes qui préoccupent la communauté musulmane et qui s’appuie sur les fondements de la législation islamique et ses sources. Cette encyclopédie des Fatwas englobe près d’un siècle d’activité du Centre de Fatwa, entre 1895 et 1982. Les volumes 8, 9 et 10 contiennent les Fatwas qu’il a émises en tant que Mufti d’Égypte, et recouvrent près de 1328 Fatwas.En janvier 1982, Sheikh Jâd Al-Haqq occupa la fonction de Ministre des Donations Islamiques. Il quitta ce poste deux mois plus tard pour devenir, le 17/03/1982, Grand Imâm d’Al-Azhar. C’était le début d’une ère florissante pour Al-Azhar tant sur le plan de l’Université elle-même que sur le rôle d’Al-Azhar et sa mission en tant qu’autorité religieuse et responsable de l’enseignement islamique en Égypte. L’occupation de divers postes juridiques dans les tribunaux, et ce depuis sa jeunesse, se refléta dans l’Imamat de ce sheikh. C’était un homme imprégné par les études juridiques rigoureuses et objectives, la recherche de la vérité et la justice pour l’intérêt public et privé, loin de la passion et des sentiments excessifs ou déplacés. Cheikh Jâd Al-Haqq à gauche, Cheikh Al-Ghazâli au centre avec sa canne Ses prises de position Il fut connu pendant son Imamat pour son courage et son intégrité, même si le prix était de contredire les passions des gens ou se heurter à la colère des hommes au pouvoir. Lorsqu’il devint Grand Imâm d’Al-Azhar, il soutint le Jihad Afghan contre l’envahisseur russe et considéra les évènements en Bosnie-Herzégovine comme de nouvelles croisades visant à exterminer des musulmans. Il appela au soutien des musulmans et la défense de leur cause où qu’ils soient. Il rappela cela pour la Tchétchénie et la Palestine. Il eut une position très claire vis-à-vis de l’amélioration des relations avec Israël. Il s’y opposa fermement, malgré le traité de paix signé entre l’Égypte et Israël et malgré l’orientation politique vers l’amélioration de ces relations. Ainsi, il émit une Fatwa interdisant la visite d’Al-Quds (Jérusalem) jusqu’à ce qu’elle soit libérée et refusa de recevoir la moindre délégation israélienne souhaitant visiter Al-Azhar, en dépit du mécontentement éventuel de certains hommes politiques.   Rayonnement d’Al-Azhar Sheikh Jâd Al-Haqq dépensa beaucoup d’énergie pour répandre l’enseignement d’Al-Azhar en construisant de nouveaux Instituts islamiques qui lui sont affiliés dans tout le territoire. La renommée du Sheikh et la confiance que les gens lui accordaient expliquent les nombreuses donations et actions financières faites pour soutenir ces projets et les mener à bien. Ainsi, l’Égypte compta sous son Imamat cinq mille Instituts Islamiques affiliés à Al-Azhar. Il fonda par ailleurs un certain nombre de facultés azharites dans les grandes villes et provinces égyptiennes. Aussi, pour faciliter aux gens l’apprentissage des jugements légaux qui touchent leur vie au quotidien, il étendit l’action du Centre de Fatwa d’Al-Azhar au Caire en fondant vingt cinq centres de Fatwas locaux, dans les provinces qui accueillent un Institut ahzarite. Il sélectionna les plus brillants des savants et les mieux à même de délivrer les Fatwas pour travailler dans ces centres soutenus par les ouvrages et les références nécessaires.



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