Algérie

Les experts tirent la sonnette d'alarme



La hausse des accouchements par césarienne enregistrée au niveau des maternités des établissement publics hospitaliers (EPH), ces dernières années, est à l'origine de la baisse de l'allaitement naturel dans la société algérienne.La hausse des accouchements par césarienne enregistrée au niveau des maternités des établissement publics hospitaliers (EPH), ces dernières années, est à l'origine de la baisse de l'allaitement naturel dans la société algérienne.
C'est ce qu'a indiqué le chef de service néonatal au CHUMustapha-Bacha, le professeurDjamil Lebane.S'exprimant à l'occasion de la célébration de la semaine mondiale del'allaitement maternel coïncidantavec la première semaine du mois d'août, le professeur Djamil Lebane a tiré la sonnette d'alarme quant au "recul de l'allaitement naturel dansla société algérienne en raison de lahausse des accouchements par césarienne ces dernières années, ce quiéloigne la maman de son bébé, leprivant de son droit à l'allaitement naturel". Il a également mis l'accent sur le manque relevé en terme de formationdédiés aux personnels de lasanté, outre les "fausses" informationsque reçoivent les maman sur cesujet. À ce propos, le spécialiste a exprimé son regret quant à la hausse de cettepratique au niveau des services dematernité des EPH ayant dépassé les 50 %,
ce qui a éloigné les mamans del'allaitement naturel, avantde déplorer "les campagnes publicitairesmenées par certains laboratoires enfaveur du lait en poudre au détriment de l'allaitement au sein". Par ailleurs, le professeur Labanea souligné le retard constaté dans l'adoption du concept "hôpital ami des bébés" au sein de nos EPH qui favorise l'allaitement naturel et rapprochele bébé de sa mère, ajoutant que"les multiples instructions du ministère de laSanté adressées, dans cesens, à cesétablissements n'ont pas donnéencore leurs fruits". Nadira Merad,membre du Syndicat des sagesfemmes,a mis en avant, pour sa part,l'importance du lait de sein, riche en minéraux et en vitamines, ce quioffre, ajoute elle, "uneimmunité suffisante"à l'enfant tout au longde sa vie. Elle a appelé, dansce sens, lesfemmes enceintes à nourrir naturellement leurs enfants, soulignant l'importancedes "premièresgouttes delait de sein, souvent négligées parlesfemmes".
Pour encourager les mamansà l'allaitement naturel,il faut les préparerpréalablementdurant la grossesse et aprèsl'accouchement, a-t-elle estimé, appelant àla nécessité de convaincre les mèresde l'importance de cette matière naturelle stérilisée, disponible durant toute la journée et facile à digérer par l'enfant. En sus de ses bienfaits naturels, la même intervenante a rappelé la contribution du lait maternel dans la protection de l'enfant de certaines maladies dangereuses et la mère decertains cancers à l'image du cancerdu sein, des ovaires et du col de l'utérus. Elle a appelé, dans ce cadre, à la nécessité de "revoirles lois en vigueur relatives au congé de maternité et les heures d'allaitement pour les mères travailleuses",
soulignant que les 3 mois dont bénéficient les mères allaitantes dans le cadre de ce congé, outre le prélèvement de deux (2) heures seulement des heures du travail, afin d'allaiter son bébé "nesuffisent pas" pour garantir une bonne éducation des générations au moment où le bébé a le plus besoin de sa maman dans cette période de sa vie.En plus du fait qu'elles soient très courtes, les deux heures d'allaitement accordées à la mère travailleuse ne servent "ni l'établissementemployeur ni la mère allaitante"dans la mesure où elles entrainent une perturbation dans le fonctionnement du travail pour les deux parties, a estimé Mme Merrad. Pour sa part, le chef de servicegynecologie-obstétriqueau
CHU Mustapha-Bacha, leprofesseur Bouzid Addad a affirmé que l'équipe médicale et paramédicaledu service "veillent constamment à encourager l'allaitement naturel depuis le premier jour de naissance du bébé", indiquant, dans ce cadre, que toutes les femmesenceintes qui se sont dirigées vers ceservice ont répondu favorablement àcette orientation.À rappeler que le nouveau projet de loi sanitaire, adopté, en mai et juin2018 par le Parlement n'a consacré à l'allaitement maternel qu'un seularticle, soit l'article 79 qui stipuleque "l'Etat s'emploie àlapromotion et l'encouragement de l'allaitement naturel à travers des opérations etdes mesures adéquates.
La promotion et la publicité de produits alternatifs à l'allaitement naturel sont interdites". A noter que lemondecélèbre la semaine de l'Allaitement maternel, initiée par l'Organisationmondiale de la santé (OMS), l'Unicef et d'autres organisations,depuis 1990. L'OMS recommande le recours exclusif à l'allaitement maternel dès les premières heures de la naissance du bébé jusqu'au 6è mois de sa vie, avec lapoursuite de cette opération jusqu'à l'âge de 2 ans tout en renforçant sa nutrition avec d'autres éléments.
C'est ce qu'a indiqué le chef de service néonatal au CHUMustapha-Bacha, le professeurDjamil Lebane.S'exprimant à l'occasion de la célébration de la semaine mondiale del'allaitement maternel coïncidantavec la première semaine du mois d'août, le professeur Djamil Lebane a tiré la sonnette d'alarme quant au "recul de l'allaitement naturel dansla société algérienne en raison de lahausse des accouchements par césarienne ces dernières années, ce quiéloigne la maman de son bébé, leprivant de son droit à l'allaitement naturel". Il a également mis l'accent sur le manque relevé en terme de formationdédiés aux personnels de lasanté, outre les "fausses" informationsque reçoivent les maman sur cesujet. À ce propos, le spécialiste a exprimé son regret quant à la hausse de cettepratique au niveau des services dematernité des EPH ayant dépassé les 50 %,
ce qui a éloigné les mamans del'allaitement naturel, avantde déplorer "les campagnes publicitairesmenées par certains laboratoires enfaveur du lait en poudre au détriment de l'allaitement au sein". Par ailleurs, le professeur Labanea souligné le retard constaté dans l'adoption du concept "hôpital ami des bébés" au sein de nos EPH qui favorise l'allaitement naturel et rapprochele bébé de sa mère, ajoutant que"les multiples instructions du ministère de laSanté adressées, dans cesens, à cesétablissements n'ont pas donnéencore leurs fruits". Nadira Merad,membre du Syndicat des sagesfemmes,a mis en avant, pour sa part,l'importance du lait de sein, riche en minéraux et en vitamines, ce quioffre, ajoute elle, "uneimmunité suffisante"à l'enfant tout au longde sa vie. Elle a appelé, dansce sens, lesfemmes enceintes à nourrir naturellement leurs enfants, soulignant l'importancedes "premièresgouttes delait de sein, souvent négligées parlesfemmes".
Pour encourager les mamansà l'allaitement naturel,il faut les préparerpréalablementdurant la grossesse et aprèsl'accouchement, a-t-elle estimé, appelant àla nécessité de convaincre les mèresde l'importance de cette matière naturelle stérilisée, disponible durant toute la journée et facile à digérer par l'enfant. En sus de ses bienfaits naturels, la même intervenante a rappelé la contribution du lait maternel dans la protection de l'enfant de certaines maladies dangereuses et la mère decertains cancers à l'image du cancerdu sein, des ovaires et du col de l'utérus. Elle a appelé, dans ce cadre, à la nécessité de "revoirles lois en vigueur relatives au congé de maternité et les heures d'allaitement pour les mères travailleuses",
soulignant que les 3 mois dont bénéficient les mères allaitantes dans le cadre de ce congé, outre le prélèvement de deux (2) heures seulement des heures du travail, afin d'allaiter son bébé "nesuffisent pas" pour garantir une bonne éducation des générations au moment où le bébé a le plus besoin de sa maman dans cette période de sa vie.En plus du fait qu'elles soient très courtes, les deux heures d'allaitement accordées à la mère travailleuse ne servent "ni l'établissementemployeur ni la mère allaitante"dans la mesure où elles entrainent une perturbation dans le fonctionnement du travail pour les deux parties, a estimé Mme Merrad. Pour sa part, le chef de servicegynecologie-obstétriqueau
CHU Mustapha-Bacha, leprofesseur Bouzid Addad a affirmé que l'équipe médicale et paramédicaledu service "veillent constamment à encourager l'allaitement naturel depuis le premier jour de naissance du bébé", indiquant, dans ce cadre, que toutes les femmesenceintes qui se sont dirigées vers ceservice ont répondu favorablement àcette orientation.À rappeler que le nouveau projet de loi sanitaire, adopté, en mai et juin2018 par le Parlement n'a consacré à l'allaitement maternel qu'un seularticle, soit l'article 79 qui stipuleque "l'Etat s'emploie àlapromotion et l'encouragement de l'allaitement naturel à travers des opérations etdes mesures adéquates.
La promotion et la publicité de produits alternatifs à l'allaitement naturel sont interdites". A noter que lemondecélèbre la semaine de l'Allaitement maternel, initiée par l'Organisationmondiale de la santé (OMS), l'Unicef et d'autres organisations,depuis 1990. L'OMS recommande le recours exclusif à l'allaitement maternel dès les premières heures de la naissance du bébé jusqu'au 6è mois de sa vie, avec lapoursuite de cette opération jusqu'à l'âge de 2 ans tout en renforçant sa nutrition avec d'autres éléments.
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