Algérie

Les Etats-Unis et la France clarifient leur position



Les Etats-Unis et la France clarifient leur position
Même s'ils s'inquiètent toujours de la présence en Libye de milliers de combattants du groupe terroriste autoproclamé Etat islamique (EI), les Occidentaux ne prévoient pas d'y intervenir massivement.Pas pour le moment, du moins. Le Pentagone, par exemple, semble avoir des éléments qui lui laissent penser que Daech, c'est l'autre appellation de l'EI, n'a pas les capacités de s'implanter durablement dans l'ex-Jamahiriya, et encore moins étendre son «territoire».En clair, cela peut vouloir dire que le traitement du problème peut être à la portée des Libyens, à la condition qu'ils se rangent derrière le même étendard. «Il est beaucoup plus difficile pour les éléments de l'EI de s'implanter en Libye que cela ne l'a été en Syrie. Il est possible que les terroristes parviennent un jour à contrôler une portion substantielle de territoire libyen, mais pour l'instant ce n'est pas mon inquiétude», a indiqué, jeudi, devant la presse au Pentagone, le général Rodriguez, comandant des forces armées américaines en Afrique (Africom). Pourquoi autant de certitudes ' Le commandant de l'Africom a expliqué que les éléments de Daech «ne disposent pas de combattants locaux connaissant bien le pays», comme c'était le cas en Irak et en Syrie. Il a en outre souligné que les différentes milices libyennes n'aiment pas l'ingérence étrangère. L'EI est perçu, selon lui, par les Libyens, comme une force étrangère. D'après le général Rodriguez, la Libye compte de «4 à 6000 combattants» de l'EI. Leur nombre a pour ainsi dire doublé en une année en raison, expliquent certains spécialistes du terrorisme, de la pression mise par la Russie et les Occidentaux sur le groupe terroriste en Syrie et en Irak. Ses éléments auraient donc été obligés de se retrancher en Libye.Daech contenuComment expliquer, maintenant, la facilité déconcertante avec laquelle les éléments de Daech en Syrie et en Irak se sont installés au Maghreb ' Les terroristes de l'EI ont, dit-on, profité des divisions des Libyens. Mais cela n'explique pas comment ils ont rallié la Libye aussi aisément et en aussi grand nombre.Pour l'heure, l'EI contrôle Syrte, une ville en ruine située à 450 km à l'est de Tripoli. Le groupe terroriste, pris actuellement en étau entre la capitale libyenne et Benghazi, a plusieurs fois tenté sans grand succès une expansion vers d'autres villes.Dire que l'Etat islamique est contenu en Libye n'exclut toutefois pas l'idée que la «communauté internationale» puisse, un jour, intervenir sous une forme ou une autre, surtout si la demande venait du gouvernement d'union nationale dont le chef vient de s'installer à Tripoli. C'est aussi le message du commandant de l'Africom. «Tout dépend de ce que le gouvernement d'unité nationale nous demandera de faire», a indiqué le général Rodriguez.Le point de vue américain sur la Libye semble quelque peu partagé par la France. Le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, a déclaré hier sur la radio France Info que son pays n'envisageait pas de frappes aériennes ni d'envoi de troupes en Libye. «Il ne faut pas refaire les erreurs du passé. Si vous imaginez des frappes aériennes, si vous imaginez des troupes au sol, ce n'est pas d'actualité, en tout cas ce n'est pas la position de la France», a-t-il déclaré. «Par contre, pour sécuriser le gouvernement de M. El Sarraj, s'il demande une aide internationale, alors nous l'examinerons», a-t-il ajouté.Depuis le renversement de Mouammar El Gueddafi, les Occidentaux se sont jusque-là limités à mener des missions ponctuelles sur le terrain. Plusieurs unités de centrales du Renseignement étrangères activent actuellement dans le plus grand secret en Libye. On y retrouve notamment les services américains, britanniques, français et italiens. Le Pentagone mène également régulièrement depuis au moins 2012 des raids de drones contre des positions de groupes terroristes.





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