Algérie - Revue de Presse

Les dettes des entreprises en difficulté au menu de la tripartite : Tous les dossiers traités d'ici à fin avril 2012, selon l'ABEF



Les dettes des entreprises en difficulté au menu de la tripartite : Tous les dossiers traités d'ici à fin avril 2012, selon l'ABEF
Sur les 850 milliards DA de crédits octroyés, 80% sont considérés sains. Engagé depuis le mois d'août dernier, le processus de retraitement de la dette des entreprises en difficulté, notamment des PME privées, est concrètement engagé et il est en phase d'élaboration des instruments opérationnels. «Les textes d'application de ses instruments d'étude des dossiers éligibles aux mesures de retraitement de la dette sont prêts», affirme M. Abderahmane Benkhalfa, délégué général de l'association des banques et institutions financières (ABEF). Les banques ont instruit leurs agences au niveau des wilayas pour engager ce processus et, selon M. Benkhalfa, ce dernier avance à  un «bon rythme». Ne voulant pas avancer des chiffres, le banquier a souligné que parmi le nombre «important» des dossiers reçus, nombreuses sont les entreprises qui, d'ores et déjà, ont bénéficié des mesures décidées lors de la tripartite du 28 mai. Pour rappel, lors de cette rencontre, le gouvernement et ses partenaires sociaux ont convenu de la mise en œuvre de trois mesures, à  savoir, le rééchelonnement de la dette des entreprises en difficulté pour une période assez longue, de surseoir la date de payement de la dette et ce depuis le mois de mai dernier jusqu'à trois ans (une période durant laquelle le versement des intérêts est à  la charge du Trésor  public) et, enfin, l'effacement total ou partiel des intérêts cumulés.M. Benkhalfa a tenu à  préciser, dans ce cadre, qu'il n'a jamais été question d'éponger les dettes des entreprises privées en difficulté,  ajoutant que celles-ci peuvent seulement bénéficier d'une des trois mesures précitées.Cela dit, un point sur la situation sera établi lors de la 15e tripartite qui se tiendra ce jeudi, note-t-on. D'après M. Benkhalfa, un document d'évaluation a été transmis aux autorités. Le représentant des banques fait savoir que, concrètement, deux actions sont lancées parallèlement. La première a trait au recensement des entreprises en difficulté, alors que la deuxième concerne l'étude des dossiers des entreprises concernées, conformément aux règles établies. M. Benkhalfa assure que d'ici six mois, soit à  la fin avril 2012, tous les dossiers seront traités. Selon le délégué de l'ABEF, il s'agit d'une «opération d'envergure» qui permettra aux entreprises en souffrance d'avoir un plan de sauvetage et de redressement. Les entreprises concernées doivent, en contrepartie, donner des gages pour qu'elles puissent bénéficier des mesures en question. L'entreprise, précise le délégué de l'ABEF, doit àªtre viable commercialement et efficace économiquement. «Nous avons mis à  la disposition de l'entreprise en difficulté un soutien multiforme sous réserve qu'elle s'engage à  devenir performante en diminuant ses coûts, à  réaliser des améliorations au niveau des marges et même dans la gestion, en améliorant l'outil de travail et de la production, à  redoubler d'effort et reconquérir des parts de marché», relève M. Benkhalfa. A la question de savoir à  combien est estimée la dette des entreprises, notamment celle relevant du privé, Benkhalfa s'est gardé d'avancer de chiffres. Il a, cependant, indiqué que l'encours des crédits octroyés au terme de l'exercice de 2010 est de 850 milliards de dinars, dont une bonne partie a été consacrée aux PME et micro-entreprises privées. Néanmoins, il indique que sur ce stock des crédits, 80% sont considérés comment étant des crédits «normaux et sains».Le problème se situe donc autour des 20% qui restent des crédits octroyés. M. Benkhalfa a tenu à  préciser que les entreprises concernées par le retraitement de leurs dettes sont celles qui sont viables commercialement, mais ont des difficultés financières.
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