Algérie - Revue de Presse

Relance du secteur du textile : Le syndicat demande d'accélérer la cadence



Décider un plan de relance constitue une importante décision, mais encore faut-il que cette dernière soit appliquée rapidement. C'est l'avis de la fédération nationale des travailleurs du secteur du textile. Son président, M. Amar Takdjout, a souligné que le programme de développement du secteur du textile a enchanté l'ensemble des travailleurs et a même apporté une lueur d'espoir pour redynamiser l'activité en souffrance depuis plusieurs années. Toutefois, le syndicaliste estime que le processus d'application du plan de relance accuse du retard. Il va sans dire qu'il est même prévisible que la date avancée préalablement pour la finalisation de l'opération, soit à  la fin de l'année en cours, ne soit pas respectée. «Il faudrait accélérer le processus», affirme le président de la fédération ajoutant que cela fait plus de six mois que le plan de développement a été enclenché mais demeure sans impact concret sur la productivité. Il a fait savoir dans ce sens qu'un taux de 60% de l'enveloppe globale allouée à  la remise à  niveau du secteur du textile, à  savoir 2 milliards de dollars, l'équivalent de 132 milliards de dinars, a été consacrée à  l'assainissement financier des entreprises. Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi a, en effet, précisé jeudi lors de son intervention au sénat, qu'un montant de 62  milliards DA a été mobilisé pour la couverture du déficit bancaire et les dettes d'investissements.  L'opération de relance est actuellement dans la phase de vérification des comptes entre l'institution bancaire et l'entreprise, a fait savoir M. Takdjout tout en déplorant la lenteur du processus ainsi que la réorganisation du secteur.  D'après le président de la fédération, les entreprises du textile, habillement, bois et cuir ont exprimé leurs besoins en matière d'investissement et de formation. Dans ce sillage, le syndicaliste a mis l'accent sur la nécessité d'élargir les possibilités d'accès aux crédits bancaires en attendant l'octroi des 40% du budget global du plan de relance consacrés aux deux créneaux, à  savoir l'investissement et la formation. L'ouverture des crédits ainsi que l'octroi de plan de charges aux entreprises permettront, souligne le même interlocuteur, de remettre la machine de production en marche et développer le secteur. «Les moyens existent et la volonté y est», assure M. Takdjout, tout en interpellant les pouvoirs publics pour mettre un terme aux méfaits du marché informel. Pour le syndicaliste, «l'Etat doit réguler le marché et user de son droit de contrôle».


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