Algérie

Les campagnes de sensibilisation n'ont pas eu l'effet escompté Accidents de la route



Les campagnes de sensibilisation n'ont pas eu l'effet escompté                                    Accidents de la route
Seule la répression peut donner des résultats en matière de prévention routière.
Ce constat était partagé par l'ensemble des intervenants, hier, lors de la rencontre évaluative qui s'est déroulée au ministère des Transports. Pour l'acquisition de chronotachygraphes (appareils électroniques à placer à l'intérieur du véhicule, qui permet de contrôler la vitesse, le temps de conduite'), Amar Tou a démenti l'information véhiculée par la presse. Pour ce qui est du fichier national de la carte grise, il a précisé que le ministère de l'Intérieur est en train de travailler dessus. Au sujet du retrait du permis de conduire, l'une sanction qui semble avoir un effet positif, M. Tou remet en cause la position de certains responsables, sans les nommer, qui ont décidé de ne pas appliquer cette sanction.
Lors de ses interventions entrecoupées, le ministre a insisté sur le fait que «le mépris de la loi» est la première cause de l'hécatombe sur les routes, appelant les Algériens à «un minimum de civisme». Lorsque la loi est appliquée rigoureusement, comme ce fut le cas en 2010, le nombre de victimes de la route diminue sensiblement. Mais «ce qu'on a gagné en une année (en 2010, ndlr), on l'a perdu l'année d'après», regrette le ministre, qui dénonce «ceux qui préfèrent la préservation du permis de conduire au détriment des êtres humains».
Pour sa part, le colonel Salah Melak de la Gendarmerie nationale a axé son intervention sur les résultats de l'application de la loi. Ainsi les deux années où ses services ont enregistré une baisse du nombre d'accidents, voire des victimes, sont 2005 (coïncidant avec la modification du texte portant sur la sécurité routière) et 2010. Ce responsable avoue que les campagnes de sensibilisation n'ont pas eu l'écho escompté. Dans son exposé, le colonel Melak a évoqué les accidents causés par les camions et les bus : «Le nombre d'accidents causés par les camions est de 3%. Mais le nombre de morts est de 43%.»
Ce responsable suggère la modification de la loi en ramenant l'obtention du permis de conduire à l'âge de 26 ans. Pour les transports en commun, le colonel Melak propose l'ouverture d'écoles de formation pour les conducteurs de cette catégorie de véhicules, une formation sanctionnée par l'obtention d'un certificat de qualification professionnelle. Il s'appuie sur l'expérience de la Gendarmerie nationale qui assure une formation pour ses chauffeurs. D'après les dires de ce responsable, cette institution n'a pas enregistré d'accident. En outre, le colonel Melak propose l'instauration d'une loi obligeant les propriétaires de véhicules de transport à engager deux chauffeurs pour les longs trajets. Il suggère également des fichiers nationaux pour les infractions relatives au code de la route, pour la carte grise ainsi que le permis de conduire.
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