Algérie

Les années soixante-dix, Une période faste pour le théâtre algérien


Le théâtre des années 1970 est d’une extrême diversité : tragédies en vers, drames historiques, pièces chargées d’idées, comédies de mœurs aux relents un peu âcres, comédies légères frisant le vaudeville, tous les genres ou presque y sont représentés. Les immenses moyens matériels dégagés par l’Etat algérien contribuent également à la qualité des représentations théâtrales. Les efforts désintéressés des hommes de théâtre de l’époque ont pris une réelle importance dans le développement du théâtre algérien. Quatre grandes villes avaient leur théâtre professionnel. Il s’agit d’Alger, d’Oran, de Constantine et de Annaba. Dans les universités, « les petits théâtres amateurs » ont proliféré. La mise en scène, les costumes et le jeu même des acteurs sont servis par toutes les ressources disponibles. C’est ce qui a fait exploser un théâtre amateur d’une grande importance à l’ombre du théâtre professionnel étatique. Incontestablement, « les amateurs » apprennent le métier auprès des hommes d’expérience et de talent. Les réussites nombreuses obtenues dans le cadre du Festival du théâtre amateur de Mostaganem s’expliqueraient à la lumière de ces contacts entre « professionnels » et « amateurs ». Mais la liaison entre un théâtre professionnel, toujours très achalandé, et cette libre expérimentation qui est le théâtre amateur (dont le cadre scolaire où il se déroule risque d’enlever beaucoup de son sel) demeurera nécessairement précaire. Cependant, il n’en reste pas moins vrai que le renouvellement du théâtre algérien et l’éclosion d’une œuvre aussi profondément originale que celle de Kateb Yacine est redevable à l’effervescence idéaliste de l’époque, autrement dit les années 1970. En ces temps-là, même quelconque, une pièce qui affronte le Théâtre national de Port-Saïd est entourée de soins experts. L’extension du public lui permet de tenir l’affiche longtemps, même si le succès auprès de la critique est moyen. Les possibilités de tournées ou de reprises dans d’autres villes sont évidemment très importantes dans les années 1970. Beaucoup plus que le roman, le théâtre de l’époque offre des modes de vie algériens une image dans l’ensemble attrayante ou flattée. La plupart des pièces tendent vers « le socialisme » très officiel.




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