Algérie

Les Algériens se serrent la ceinture... INFLATION GALOPANTE, CHUTE DES EXPORTATIONS, FLAMBEE DES PRIX...



Les Algériens se serrent la ceinture... INFLATION GALOPANTE, CHUTE DES EXPORTATIONS, FLAMBEE DES PRIX...
La dégringolade des prix du poulet ne peut occulter ceux des fruits et légumes, des viandes, du poisson, de la sardine en particulier... qui demeurent hors de portée des petits salaires...
Au mois de février, le rythme annuel de l'inflation s'est élevé à 8,6% alors que la hausse des prix à la consommation qui a connu une baisse de 0,2% (pour Alger et ses environs) s'est établie à plus de 5%. Ce qui n'est pas de bon augure à quelque trois mois du début du mois du Ramadhan: les prix explosent à cette occasion.
Les Algériens s'apprêtent à se serrer davantage la ceinture...Les chiffres livrés par l'Office national des statistiques, c'est en quelque sorte l'arbre qui cache la forêt. Etant de surcroît limités à la capitale et sa périphérie, ils ne peuvent donc pas revêtir un caractère exhaustif.
L'Algérie profonde étant beaucoup plus vulnérable, il ne serait donc pas étonnant que ces statistiques ne soient en deçà de la réalité.
Les échos qui nous parviennent des autres wilayas de l'intérieur du pays font état d'un quotidien plus dur à affronter et plus délicat à vivre.
Les prix de la pomme de terre, de la tomate, de la courgette, de la carotte ou encore de la sardine sont plus élevés à Oran, Constantine...qu'à Alger.
Plus on s'enfonce à l'intérieur du territoire national, dans les régions enclavées de l'extrême Sud (Tamanrasset, Djanet...) qui dépendent étroitement du Nord du pays, cette disparité des prix devient encore plus flagrante. Le prix du kilogramme de sardines qui oscille entre 350 et 400 DA dans les villes portuaires doit atteindre des sommets... dans ces contrées à condition de pouvoir le trouver. Si ce type de paramètres venaient à être pris en compte ils gonfleraient sensiblement l'indice des prix à la consommation et celui de l'inflation. Que disent à ce sujet ceux dont on dispose pour le moment'
«La hausse des prix à la consommation s'est ainsi établie à +5,4%, avec un rythme d'inflation annuelle (mars 2012 à février 2013) se situant à +8,6% contre 8,9% une année auparavant (mars 2011 à février 2012), indique l'ONS.
Par ailleurs, le niveau moyen des prix des biens alimentaires en février 2013 et par rapport à février 2012 a connu une hausse de 6,0% avec +8,3% pour les produits agricoles frais et +3,8% pour les produits alimentaires industriels.» indique l'Office national des statistiques (ONS). Il y a cependant plus pernicieux que cette flambée des coûts qui n'a pas épargné les prix des produits de consommation de base: la baisse des exportations. Elles «ont atteint 12,56 milliards de dollars durant les deux premiers mois de l'année 2013, contre 13,24 milliards de dollars à la même période de 2012, enregistrant une baisse de 5,13%» ont déclaré les Douanes algériennes. Quelles en sont les causes' «Cette baisse est due, essentiellement à une baisse des exportations des hydrocarbures qui sont passées de 13,015 mds usd durant les deux premiers mois 2012 à 12,092 mds usd au cours de la même période de 2013, en baisse de 7,09%», nous explique la même source.
De quoi s'inquiéter. Pourquoi' Pour la simple raison que cela semble confirmer la thèse de l'épuisement des gisements de pétrole et de gaz. «Nous sommes dans le même niveau de production que celui réalisé l'année dernière, mais avec une petite diminution de la production de nos partenaires en association qui est justifiée par certains gisements qui sont en déclin», avait affirmé, le 23 décembre 2012, le P-DG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, aux journalistes (voir L'Expression du 26 décembre).
Un coup de semonce. Il ne faut, en effet, pas perdre de vue que la facture des importations que doit régler, tous les ans, l'Algérie s'élève à plus de 45 milliards de dollars alors qu'elle a désormais besoin d'un baril de pétrole à 112 dollars pour assurer son équilibre budgétaire.
Un jeu d'équilibriste. Ce que garantissent les exportations d'hydrocarbures qui assurent plus de 98% des recettes en devises du pays...
De quoi prendre l'alerte au sérieux...
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