Les accrochages ont fait trois morts

Reprise des violences partisanes à Ghaza Trois personnes, un adolescent et deux partisans de Hamas et Fatah sont morts durant le week-end à Ghaza dans des violences qui ont repris après une courte accalmie. Quelques heures après l’explosion qui a coûté jeudi la vie à deux de ses hommes, une force de sécurité fidèle au Hamas a riposté en tuant un élément du Fatah. Cela s’est passé à l’aube, à Jabaliya dans le nord de Ghaza. Aussitôt l’information répercutée, un porte-parole du Fatah a montré du doigt la Force exécutive relevant du ministère de l’Intérieur, contrôlé par le Hamas, en soulignant que la maison du défunt avait été encerclée. La branche de Khaled Machaal affirme de son côté que la mort est intervenue au moment où la Force exécutive venait l’arrêter, dans un «accrochage». La tentative de son arrestation a été décidée, soutenait la même source, après qu’il a été reconnu comme «le principal suspect» de l’explosion d’un engin au passage d’une jeep de la Force exécutive, faisant douze blessés dont deux ont succombé vendredi. L’attaque en question a été dénoncée par le Premier ministre palestinien issu du Hamas pour qui l’action était un «crime regrettable» en soulignant être sur le point de «trouver les responsables». Toujours à Jabaliya, et peu après cette opération, un éléments du Hamas a été lui aussi tué par balle après que des hommes armés ont ouvert le feu sur sa voiture, qui était équipée d’un haut-parleur. La victime et son accompagnateur qui a été blessé invitaient la population à un rassemblement du Hamas devant marquer le premier anniversaire de la victoire du mouvement aux élections législatives palestiniennes. Il y a eu également l’enlèvement de neuf membres du Hamas, en représailles à la mort de l’élément du Fatah et la Force exécutive a riposté en arrêtant cinq militants du Fatah. A noter qu’un nouveau round de dialogue a été décidé mardi dernier entre les deux mouvements concernant la mise en place d’un gouvernement d’union, deux jours après une rencontre à Damas entre Mahmoud Abbas et Khaled Mechaal et la session de dialogue prévue hier a été «reportée» à la suite des derniers accrochages. D. Hocine