Algérie

Crise au Liban




Beyrouth enterre ses morts Bien que le couvre-feu nocturne décrété jeudi soir par l’armée libanaise ait été levé hier, établissements scolaires et universités sont restés fermés après les affrontements sanglants entre sunnites et chiites. L’heure était en fait hier à l’enterrement des victimes des deux camps. Le Hezbollah qui a jeté le 1er décembre, avec l’aide des maronites du général Michel Aoun, une campagne dans la rue visant à mettre à genoux le gouvernement jugé pro-occidental de Fouad Siniora, a enterré hier ses morts. A l’occasion, un haut responsable de ce parti a pris à témoins les dignitaires religieux, chrétiens et musulmans, les exhortant «à assumer leurs responsabilités avant qu’il ne soit trop tard».A même moment, la circulation reprenait dans les rues de Beyrouth, même si l’on redoutait toujours une reprise des violences faisant craindre un remake de la guerre civile de 1975-90. Certains vont jusqu’à voir en la situation qui prévaut au Liban les signes avant-coureurs d’un «nouvel Irak», non sans montrer du doigt la Syrie accusée encore d’avoir «réveillé (la violence interconfessionnelle)». En effet, l’ambassadeur des Etats-Unis à Beyrouth, Jeffrey Feltman, n’a pas mâché ses mots, estimant que «l’Histoire a enseigné que des puissances étrangères comme la Syrie se sont comportées ainsi par le passé. Et sans pouvoir fournir de preuves irréfutables, on peut toutefois sérieusement avancer une nouvelle intervention de Damas». Pour rappel, quatre personnes ont été tuées jeudi dans les affrontements ayant éclaté entre étudiants partisans et opposants du gouvernement, et 200 autres ont été blessées à l’Université arabe de Beyrouth. B. Saghi

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