Algérie - Arts et Cultures Divers

Légendes et histoires Algériennes… Les fontaines Algéroises : zoudj ayoun


Légendes et histoires Algériennes… Les fontaines Algéroises : zoudj ayoun
Presque chaque quartier a eu la sienne. Chacune porte un nom évocateur d’un morceau de la vie de tous les jours. La fontaine est souvent un point de ralliement. C’est aussi l’identité du lieu.
Les… fontaines publiques, de moins en moins nombreuses et de plus en plus asséchées dans la Casbah (le noyau historique de la capitale algéroise) continuent d’alimenter l’essentiel des foyers. Mème là où l’arrivée d’eau courante existe, elles sont pratiquement réservées au seul usage du propriétaire et aux rares locataires à mème de faire face à des charges aussi régulières qu’imprévisibles.

La fontaine de quartier reste la principale source d’approvisionnement. Les enfants ou, à défaut, les porteurs d’eau spécialisés payés au mois, pour la livraison quotidienne d’une quantité précise, charrient chaque jour seaux et bidons d’eau potable.

La fontaine publique constitue à la fois un espace de rencontre pour les porteurs d’eau, une source claire, un élément de dévotion édifié auprès d’un minaret au croissant élevé vers le ciel.

Avec le règne des pachas au XVIIIe siècle apparait l’architecture des fontaines aux vases de marbre blanc, moiré et opalin, aux formes antiques et décorées d’arabesques rythmées.

Alger, comme toutes les autres villes du soleil couchant, « le Maghreb », recençait près de 150 fontaines. Parmi les favorites des Algéroises, on signalait la fontaine de Sidi Abd El Kader, celle de Sidi Ali Ezzouaoui, celle de Zoudj-Ayoùn, de Ain M’zaouka, de Ain M’hamed-E-Cherif…

Les marins accordaient une vertu protectrice à la fontaine de l’Amirauté et ne manquaient jamais de venir boire son eau douce avant chaque départ vers les lointains. De cette fontaine de l’ancien port subsiste l’encadrement originel qui était, à l’époque selon les écrits, orné de magnifiques faiences où la couleur bleue dominait.

Une inscription au dessus de cette fontaine explique : « Ali Pacha, ayant examiné parfaitement ce monde périssable, / a songé à gagner son salut par l’emploi de ses richesses tout en élevant une construction. / Il a fait couler ces fontaines qui donnent la vie et la pureté. / Il espère en son coeur des éloges sincères, que Dieu soit satisfait de lui ! / Puisse-t-il ètre admis sans jugement au plus haut du paradis. »
Année 1178 de l’Hégire (1764-1765)
Dans les petites ruelles de la Casbah, s’approcher d’une fontaine donne aux enfants un beau prétexte pour s’asperger à coeur joie. Amusement et bousculades des enfants avec les seaux de toutes les couleurs : bleu, vert, jaune, rouge, une palette de couleurs primaires réveille la rue. Et qu’importe si les mères s’emportent, si les vètements sont trempés, le soleil des terrasses est un ami, le vent léger qui remonte du port de Bab-E-Dzira les sèchera.
malheureusement pour la plupart des ces magnifiques fontaines elles ont été saccagées par les nouveaux arrivants, sans aucun respect pour la denrée noble qu’était « l’eau », car aprés avoir occupé les maisons vides, désertées par leurs « anciens habitants » et ce juste aprés l’indépendace de l’Algérie, ont fait installé des conduites d’eau dans les demeures jusqu’aux terasses, et l’utilisation « abusive » de cette eau, a favorisé la destruction de la CASBAH, par les infiltrations répétées que ces constructions en terre et pierres, ne pouvaient en aucun cas supporter d’une part, et devant le manque d’espace, les nouveaux occupants n’ont pas trouvé mieux de de procéder à des extentions sur les terasses même, en y construisant des logements en béton, briques et parpaings, la démission et la responsabilité des autorités locales étant bien définies, le résultat ne s’est pas fait attendre, et les effondrements de pans entier de mur ont commencé juste quelque temps aprés justement l’indépendance, et malheureusement il y a eu mort d’êtres humains. Les élus locaux ne pourront pas dire qu’ils n’étaient pas au courant, ainsi que les véritables propriétaires de maisons, qui par leur laissé aller, par l’appat du gain, ont une grande part de responsabilité.

Seules quelques fontaines subsistent encore, grâce à certains habitants.


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