Algérie

Le verdict sera connu demain au tribunal de Tiaret


L’affaire de la direction de l’Education devant le juge L’affaire de la direction de l’Education de la wilaya de Tiaret est passée, ce jeudi, devant le tribunal correctionnel. Pas moins de 14 mis en cause, dont le directeur de l’Education, le chargé de la programmation, le magasinier et les chargés du suivi des équipements, ont ainsi défilé à la barre du tribunal. Un procès-marathon qui a duré plus 12 heures. Les griefs retenus contre ces mis en cause sont liés à la mauvaise gestion, le laisser-aller, le laxisme et la passation de marchés douteux. En effet, suite à une enquête instituée par l’ex-wali de Tiaret, la police judiciaire a engagé la procédure qui permettra de lever le voile sur bien des dysfonctionnements dans la gestion de l’administration de l’Education. Appelé à la barre, l’ancien Directeur de l’Education, affaibli et se tenant sur des béquilles, tente d’expliquer les faits qui lui sont reprochés. Coup sur coup, il accule le responsable de la programmation qu’il accuse d’abus de confiance. Le président du tribunal tiendra, quand même, à lui rappeler que la responsabilité d’un directeur est dominante dans tout le suivi de la conformité de la gestion administrative. «Tout a été initié oralement, aucune trace» et d’ajouter, en substance, que «les écrits restent les paroles s’en vont». En somme, ce sont 49 marchés qui ont été passés en contradiction avec le code des marchés publics, des réceptions qui n’ont pas été enregistrées ou encore non inventoriées, des registres des stocks non paraphés, ni signés, des achats de mobiliers scolaires ne répondant pas aux normes techniques... Enumérant toutes les erreurs de gestion, le président de tribunal n’a pas cessé d’acculer les inculpés. Lors des plaidoiries, les avocats ont plaidé l’acquittement de leurs mandants, notamment pour B. Mohamed qui a révélé que l’enquête a été diligentée suite à une lettre anonyme non datée! Des pratiques qui démontrent la faiblesse des administrations et d’ajouter que le directeur de l’Education était chargé, dans des circonstances d’urgence, de meubler toutes les écoles affectées par des actes terroristes et de livrer ces établissements. La défense insistera à l’adresse du tribunal que 18.000 employés, 200.000 élèves et 741 établissements que compte la direction de l’Education, devaient être pris en charge. Le représentant du ministère public a, lui, requis 8 ans de prison contre le D.E. et le chargé de la programmation, 7 ans contre le chargé du suivi des infrastructures, 5 ans contre le chargé du foncier et du technique, 4 ans pour le magasinier et 2 ans pour les 6 fournisseurs ainsi que 2 autres agents qui étaient placés sous contrôle judiciaire. Le tribunal devrait rendre son verdict demain dimanche. B. Kacem


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