Algérie

"Le problème d'Inès Ibbou, c'est son père"



Le manager de l'athlète algérienne, Inès Ibbou (18 ans - 113e au classement ITF, 867e en WTA), en l'occurrence Kamel Ibbou, qui n'est autre que son père, a dénoncé l'attitude des responsables de la Fédération algérienne de tennis (FAT) et du ministère de la Jeunesse et des Sports au sujet de la prise en charge de sa fille. Selon lui, Inès n'a pris part à aucun stage de préparation et à aucun tournoi depuis l'annulation de la collaboration avec la FAT. Même sa bourse à l'étranger (Espagne) a été arrêtée. Kamel Ibbou s'explique à ce sujet. "Ma fille a été tout simplement abandonnée, pas de prise en charge, aucune considération pour Inès qui a honoré l'Algérie. En effet, ni la fédération ni le MJS n'ont pris attache avec ma fille, c'est le silence radio. À vrai dire, après une réunion avec le DTN (directeur technique national) de la fédération, Hafid Ghetas, en présence du président de la section tennis du club d'Inès, le GS Pétroliers, nous avons trouvé un accord pour que la FAT prenne en charge tous les aspects de préparation et compétitifs, donc ma fille sera à nouveau prise en charge par la FAT. Cette décision sera approuvée après la réunion du bureau fédéral. Or, depuis, on n'a rien vu venir, Inès est démoralisée depuis, elle ne participe à aucune compétition, elle ne s'entraîne plus, ce n'est pas normal de casser les jeunes talents en Algérie !", a souligné Kamel Ibbou hier à la radio Chaîne 3. La jeune Ibbou, qui a été formée à l'académie de Midoun, a signé il y a trois ans un contrat avec la tutelle pour que cette dernière soit bien prise en charge, notamment pour sa préparation pour les grandes compétitions. Cependant, le contrat d'Inès a été rompu avec la FAT il y a quelques mois. Depuis Inès est dans le flou total. C'était prévu que la tenniswoman signe son contrat à nouveau avec la FAT début septembre, mais au jour d'aujourd'hui rien n'a été fait.Pour sa part, le président de la FAT, Bouabdellah, indique à Liberté qu'"Inès était bien prise en charge. Grâce à la FAT, elle a pris part aux grands tournois internationaux juniors, comme le Roland-Garros, Wimbledon ou l'US Open, donc pour vous dire qu'elle était bien encadrée chez nous. Ajouter à tout cela, la FAT a débloqué une somme de 6 millions de dinars pour la préparation de l'athlète, sans oublier l'apport de notre sponsor (opérateur téléphonique local). C'est dire qu'Inès ne manquait de rien, on lui a même accordé une bourse à l'étranger pour intégrer l'académie de Valence, mais à la fin de l'année dernière, son père a voulu rompre son contrat, puisqu'il a voulu s'ingérer dans les affaires de sa fille en encaissant directement l'argent de la prise en charge, utilisant à sa guise les moyens de la fédération pour la préparation d'Ibbou. Or, réglementairement, cela est strictement interdit, et c'est pareil dans toutes les fédérations à travers le monde. Nous ne pouvons pas virer l'argent de la préparation dans des comptes personnels", dira Bouabdellah. Et de poursuivre : "C'est à cause de ça que la collaboration avec Ibbou a cessé sur demande de son père qui persistait à vouloir la détacher de la FAT tout en réclamant de l'argent. Nous sommes toujours disposés à la reprendre, déjà qu'elle a perdu un temps fou dans sa préparation à cause de ce problème. Avec nous elle est passée de la 200e place à la 29e mondiale, or maintenant elle ne figure même pas dans le top 100 !" Espérons que les deux parties vont renouer le dialogue dans l'intérêt de notre talent national.Sofiane Mehenni
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