Algérie

Le point


Economie de marché financée par le pétrole Qui doit décider des programmes de coopération économique et qui doit donc négocier avec les entreprises étrangères? D’abord, avons-nous de grandes entreprises dans le secteur privé et qu’appelons-nous grandes entreprises? Des entreprises qu’on pourrait appeler grandes devraient pouvoir peser sur le débat à condition qu’elles contribuent bien au développement du pays. Faudrait-il laisser les seuls fonctionnaires décider des orientations et négocier quand les concernés, à savoir les opérateurs, s’en tiennent ou sont tenus en marge? Il y a bien, quelquefois, des patrons d’entreprises qui émergent médiatiquement, mais sont-ils des leaders industriels ou des grands dans le montage et la revente en l’état? La question ne se pose pas tellement de savoir ce qu’il faudrait faire encore pour rendre notre économie attractive, mais bien celle de la capacité de nos entreprises à produire en substitution aux importations. Même à ce niveau, lorsque l’entrepreneur affirme qu’il fera faire au pays l’économie de tant de devises en n’important pas, la question et celle d’évaluer le montant en devises entrant dans la production, à la fois en intrants, équipements, entretien et savoir-faire. Combien de devises faudrait-il consommer pour économiser tant de devises? Nous avons donc trois problèmes de taille à solutionner en même temps. Le premier est celui de l’attractivité du pays. Pour en avoir fait l’objet d’un interminable débat, avec les mêmes questions, les mêmes réponses, le même engagement sans cesse réitéré pour l’avenir, il semble que nous sommes, tout le temps, dans une situation de reconduction des contradictions. Chaque année, le thème est rabâché, re-débattu et, chaque année, la situation n’évolue pas d’un iota. Le deuxième est celui de la compétitivité de nos entreprises. Dans quels domaines peuvent-elles l’être? Nos entreprises demandent, à chaque fois, à être protégées de la concurrence extérieure, sachant bien qu’elles ne font pas le poids. Mais nous allons quand même vers cette concurrence qui va «bouffer» les quelques entreprises qui nous restent, et donc avec le risque certain de faire augmenter le chômage et les insécurités par voie de conséquence. Le troisième est l’étroite dépendance de nos entreprises des devises qui proviennent de la vente des hydrocarbures. Si le baril de pétrole «descend», l’activité de nos entreprises «descend» elle aussi. Rochdi Ould Yahia
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