Algérie

Le point


Plutôt obscurité qu’éclaircie ? Quel sera le futur du pays dans la perception des populations par rapport aux évolutions des questions de sécurité et, bien sûr, de la satisfaction de leurs besoins socio-économiques, après que l’impression ait été forte que le président n’est pas du tout content de tout ce qui a été fait jusque-là? Serait-il naturel de céder à la tentation de douter du fait que le pouvoir politique, dans toute sa succession, depuis des décennies, sait ce qu’il fait, qu’il a la certitude que la situation évoluera conformément à ses aspirations qu’il présente comme allant dans le sens du rétablissement de la paix et de la relance de l’économie, de la mise à l’abri du pays de la crise mondiale tel que cela était soutenu du temps même de Chadli, alors que c’est notre pays qui est plongé dans la crise et non le monde? Serait-il naturel d’admettre que si, nous, nous ne savons pas où nous allons, le pouvoir par contre sait très bien où il nous mène, et que nous ne pouvons pas le contredire, car lui seul possède les données qui lui permettront de faire des projections, si est grande la tendance à oublier que la violence dure un peu trop, que l’économie bat de l’aile depuis assez longtemps et que la crise a survécu au dialogue, aux démarches portant sur la «rahma» dans tous ses volets? Y a-t-il des raisons d’introduire des éléments de quiétude dans les visions se rapportant à l’avenir? Il faut bien reconnaître qu’il est aride le champ des projections sur le futur, qu’il n’y a pas souvent de lectures de l’avenir et que les véritables explications sont dans l’impasse du fait qu’il est toujours blanc du côté du pouvoir et toujours noir du côté de l’opposition. Mais quand, officiellement, le premier magistrat nous dit, contrairement à ce qu’ont l’habitude de nous dire les membres du gouvernement, que tout n’est pas blanc, il est évident que le centre de gravité de nos perceptions sur la situation du pays se rapproche plus du pessimisme que de l’optimisme. Quiétude et inquiétude à la fois? Des oscillations entre ce qu’affirme le pouvoir, sans cependant que celui-ci n’arrive réellement à, tout à fait, donner le cachet de la certitude à ses propos, et ce que déclaraient les opposants et les experts indépendants? Bachir Medjahed


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