Algérie

Le point




Le Président se rend compte qu’il n’a pas de relais Peut-être pourrait-il être pensé que, dans la phase actuelle où l’affaire «Khalifa», sans oublier toutes les autres affaires, montre que n’est pas encore amorcé le processus de récupération par le parlement de toutes ses attributions, puisque nous vivons une situation où les députés se sont engagés sur le programme de leurs partis pour se retrouver à oublier celui-ci, et où ils ont également oublié ou renoncé à exercer leurs prérogatives de contrôle de l’action gouvernementale, il ne convient pas du tout qu’une fois encore, les partis squattent les deux chambres parlementaires pour rééditer les mêmes déficiences.Certes, la démocratie se fait avec les partis, mais avec des partis qui animent la vie politique, qui créent des événements, qui mobilisent, qui donnent un sens à la vie partisane, qui créent des vocations à militer, qui exercent leur paternité sur des projets de loi. Sommes-nous dans un tel cas? Sommes-nous en train d’atteindre un tel objectif? Comment alors le Président compte-t-il faire pour faire évoluer les mentalités, mobiliser autour de l’application du programme mis en œuvre et non pas seulement voir des comités répéter à longueur de temps qu’ils soutiennent le Président et son programme, ce qui, en réalité, ne produit aucun effet? Qui doit relayer sur le terrain le Président quand celui-ci s’acharne à promouvoir les valeurs de moralité, d’abnégation au travail, d’honnêteté, de loyauté? Il n’est nullement du rôle du Président de tenter de se substituer aux partis politiques, tous les partis politiques, pour créer un intérêt populaire pour ce qui se fait dans le pays et astreindre tous ceux qui ont une parcelle de pouvoir au strict respect de la loi. Un discours présidentiel a valeur de discours seulement si les partis qui le soutiennent ne le portent pas dans la rue et que l’opposition se voit privée de la possibilité de porter son appréciation, quelle que soit celle-ci. Il n’est alors donné que de faire le constat qu’il y a eu un discours devant des officiels, ou des représentants du mouvement associatif, qu’il y a eu des applaudissements. Et puis plus rien. Alors, naturellement, se pose la question de la place des partis dans l’échiquier politique, du parlement également ou plutôt des deux chambres du parlement. De la même façon que le Conseil de sécurité de l’Onu dans ses composantes permanentes est dit non représentatif du courant mondial, déficitaire donc du point de vue de sa représentativité, preuve étant que l’opinion publique mondiale s’était exprimée contre la guerre en Irak, mais en vain, car elle n’a pas été prise en compte, il s’avère que la représentation au parlement est déficitaire, compte tenu que le cours de la poursuite de la violence est indépendant de toute influence de l’assemblée nationale, que les émeutes tournantes le sont également, que le niveau de corruption dans le pays l’est également, ainsi que tous les maux sociaux qu’il est inutile d’énumérer. La désaffection des populations de la «chose» partisane serait telle que si elle progressait au même rythme, il viendrait fatalement le jour où les électeurs seraient amenés à décider de donner la majorité parlementaire aux candidats indépendants, ou alors à ne pas du tout se rendre aux urnes.





Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)