Algérie

H’lal alihoum, H’ram Alina


2% du SMIG, le kilo! En dépit des mesures prises pour pallier les situations alarmantes qui prévalent dans certains secteurs, de véritables «contre-mesures» sont activées. Le terme, utilisé en guerre électronique, reste valable dans cette guerre que se livrent pouvoirs publics et spéculateurs qui parasitent les circuits à tous les échelons pour maintenir les prix à des niveaux qui jettent dans la précarité, chaque jour, davantage de citoyens. A l’importation de moutons ou de viande congelée, les barons répliquent par des fatawi haram, tout en continuant à organiser la fuite du cheptel vers des pays voisins. L’importation de pomme de terre a subi une attaque en règle, sous le prétexte que l’engrais utilisé provenait d’excréments humains, ainsi que le lait accusé d’être contaminé par le nuage radioactif de Tchernobyl. Les exemples sont légion, et il n’existe aucun produit qui n’ait échappé aux critiques des spéculateurs, pour maintenir la pression, et faire échec aux multiples projets visant à atteindre l’autosuffisance alimentaire. Du Plan National de Développement de l’Agriculture, qui a permis à des requins de s’enrichir et aux véritables producteurs de s’endetter, aux EAC qui se sont révélées n’être que des exploitations écrans pour obtenir des crédits, le secteur de l’Agriculture n’a cessé de faire l’objet de convoitises, détournements et autres contournements de la loi par des réseaux accusés par Saïd Barkat d’être à l’origine de la flambée des prix. Si le ministre se défend en déclarant que la production a augmenté, mettant en avant des chiffres impressionnants, il reste que pour le consommateur, l’accroissement de 78% de la production ne signifie rien d’autre que 78% de bénéfices de plus qui iront de sa poche vers celles de spéculateurs véreux. A quoi bon, donc, de tenir un langage qui ne fera que traduire l’impuissance des pouvoirs publics quand on sait qu’un kilo de haricots verts (240 DA), 5 kg de pommes de terre (350 DA) ou un poulet (500 DA), représentent -séparément- 2, 3 et 4% du SMIG, et -réunis- près de 10%? Un constat qui traduit toute la détresse du père de famille et qui fait toucher du doigt l’ampleur des dégâts. Si les responsables désirent redresser la situation; qu’ils cessent de parler de nouvelles mesures ou de projets d’exportation. Ils ont toute latitude pour mettre en place des mécanismes de contrôle, de suivi et de répression, pour identifier et éliminer ces fameux spéculateurs qu’on dénonce, mais qu’on ne démasque jamais. Ce ne sera pas en revalorisant 300.000 hectares dans les Hauts-Plateaux, comme il a été annoncé, hier, que le citoyen pourra se payer un couffin respectable à seulement 1% du SMIG!
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