« Le plan d'urgence de l'alimentation en électricité fonctionne correctement »

Décidé il y a deux années pour mettre fin aux coupures fréquentes de courant, le plan d'urgence de l'alimentation en énergie électrique « fonctionne correctement », a souligné le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, en marge d'une visite de travail effectuée jeudi dernier à Ghardaïa. La mise en place de ce plan a permis l'installation, l'année dernière, de 9.000 postes de transformation à l'échelle nationale, « ce qui va améliorer considérablement la qualité de service », a-t-il précisé. Toutefois, le ministre a évoqué un certain nombre de contraintes qui freinent « quelque peu » l'évolution normale de cette opération, « occasionnant des retards dans certaines wilayas ». Il s'agit du « problème d'attribution des assiettes de terrain », vu que « les municipalités hésitent à nous attribuer des terrains pour l'installation de ces équipements ». La deuxième contrainte est relative au transport de l'électricité, en raison de « l'opposition des citoyens à l'érection de poteaux électriques » sur leurs terres. En assurant que des « indemnisations convenables » ont été décidées en contre partie de la cession de chaque parcelle de terrain, Yousfi a fait appel « au civisme des citoyens qui doivent faire prévaloir l'intérêt général ». En dépit de ces difficultés, « nous avons réalisé beaucoup de choses par rapport à l'année dernière », a souligné le ministre. Reste que pour Yousfi, l'exécution de ce programme nécessite la fourniture d'efforts supplémentaires. « Il y a encore beaucoup de travail à faire. Il y a un certain nombre de lignes à renforcer et des lignes de distribution qu'il faut rénover ». Le ministre a regretté « les actes de saccage et de vol dont sont victimes les vieilles installations », même s'ils sont « mineurs ». Pour l'heure, la priorité est accordée au règlement du problème fondamental de la distribution et de transport de l'électricité qui « est pratiquement réglé ». « J'espère qu'en 2015, nous aurons une capacité largement suffisante par rapport à nos moyens », a souligné le ministre. La saison estivale est marquée par une hausse sensible des températures, ce qui suppose une croissance de la consommation de l'énergie. Les premiers pics de consommation ont été déjà enregistrés dans les régions du Sud sans que cela occasionne des coupures de courant d'une grande ampleur. « Les pics de consommation existent. A Ghardaïa, par exemple, nous avons enregistré, entre juin 2013 et juin 2014, une augmentation de la consommation estimée à 16%. Ce qui est énorme. Cela veut dire que dans 4 à 5 ans, la consommation va doubler. Ce qui suppose la construction d'autres centrales pour répondre aux nouveaux besoins », a relevé Yousfi, notant que « jusqu'à présent, nous n'avons pas rencontré de difficultés malgré les grandes chaleurs enregistrées ».