Algérie

Le pari réussi du nouveau Premier ministre Al Sarraj


Le pari réussi du nouveau Premier ministre Al Sarraj
Dans un communiqué rendu public tard dans la soirée du vendredi, les membre du Conseil de sécurité de l'ONU ont estimé qu'il s'agit là d'« un pas important vers le retour de la stabilité et de la reprise du processus politique », tout en encourageant le président du Conseil présidentiel à « commencer immédiatement à travailler à Tripoli à l'élargissement de sa base, à gérer les défis politiques, sécuritaires, humanitaires, économiques et institutionnels, à faire face à la menace croissante du terrorisme et réitèrent leur appel à toutes les parties en Libye à soutenir les efforts menés en ce sens ». La dynamique de réconciliation est en route. Elle est assurément favorisée par le rassemblement national suscité par l'arrivée du nouveau Premier ministre à Tripoli suivie immédiatement par le départ du chef du gouvernement rebelle, Khalifa Al Ghwel, replié dans sa ville natale de Misrata à l'appel des tribus plutôt favorables à son successeur et lâché par ses milices. Même le président du Parlement, Nouri Abou Sahmein, s'est rendu vers sa région natale de Zwara, à la frontière tunisienne.Le retournement de situation est également conforté par la démonstration de force d'Al Sarraj prenant ses quartiers et apparu, vendredi pour la première fois en public, dans une mosquée de Mizrane dans le centre de la capitale. La reconnaissance populaire et politique porte la marque indélébile clairement exprimée par la succession des visites effectuées notamment par des dignitaires de Tripoli, les membres du conseil communal et des 13 communes de la capitale, des personnalités importantes dont le gouverneur de la Banque centrale, Sadiq Elbaker. Dans un communiqué, les municipalités de 10 villes situées entre Tripoli et la frontière tunisienne, dont Sabratha, Zawiya et Zouara, ont appelé à « soutenir le gouvernement d'union ». L'union sacrée proclamée autour du Premier ministre, cautionnée par l'accord onusien du 17 décembre 2015 signé par les différentes parties libyennes, porte un coup sévère à la coalition islamiste de Fajr Libya et représente un message pour les forces d'obstruction qui, à l'image des présidents des deux parlements rivaux et du chef du gouvernement de Tripoli touchés par les sanctions onusiennes, sont confinés dans une marginalisation. Le processus de consolidation institutionnel, conçu comme une « étape importante vers la stabilité », s'élargit à l'Ouest où 10 villes ont affiché un soutien sans équivoque tout aussi affirmé, à l'Est, par les gardes des installations pétrolières. « Désormais, les recettes de l'exportation du pétrole par les principales installations (de l'est du pays) iront au nouveau gouvernement », a déclaré un porte-parole des gardes des installations. La prise de conscience des Libyens, inquiets des retombées de la situation chaotique et confrontés à la menace grandissante de Daech, maître de Syrte et aux portes de Tripoli, est plus que salutaire. « Nous estimons qu'il est temps de soutenir ce gouvernement.Il ne va pas changer les choses immédiatement mais nous sommes confiants qu'il commencera au moins à régler les problèmes un à un », a lancé, vendredi dernier, le maire de Sabratha Hussein Dawwadi. L'avancée est certes cruciale. Mais pourra-t-elle provoquer le déclic attendu pour dépasser les divergences marginales et permettre le règlement de la crise libyenne par les Libyens eux-mêmes ' Il est encore temps de privilégier l'intérêt national au détriment d'une vision étriquée fondée sur la logique partisane et des ambitions personnelles.




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