Algérie

Le mouvement dissident d’El-Islah


«Nous visons 3 à 5 sièges au Sénat» Les dissidents du mouvement El Islah, regroupés au sein de l’actuelle direction emmenée par le secrétaire général, Djahid Younes, élu conformément aux nouveaux statuts du parti concoctés lors du dernier congrès électif qui s’est tenu en juin 2005, s’activent à établir des alliances avec d’autres formations politiques en vue des prochaines élections sénatoriales programmées pour le 28 décembre prochain. Pour cela, le parti a récemment envoyé un questionnaire précis à quelque 1611 élus locaux (APC et APW) dans lequel il leur demande de préciser leurs «intentions» envers le courant, ainsi que leurs choix futurs. Selon Benabdeslem, le porte-parole et député du parti, il en ressort de cette étude que «70% des élus sont en faveur du mouvement de redressement et ont déjà prêté leur allégeance à la nouvelle direction» qui a décidé, à partir de ce résultat, de s’engouffrer dans la bataille sénatoriale. «Il nous reste quand même quelques détails qui seront réglés au cours de l’installation officielle de la commission nationale chargée des préparatifs qui aura lieu aujourd’hui au siége du parti», indique notre interlocuteur. Cette réunion du Bureau national étudiera également les «propositions émanant des autres partis» qui ont pris attache avec le mouvement. Des instructions seront ainsi données aux candidats des 15 wilayas où sera présent le parti pour définir une stratégie électorale en fonction «des forces et des faiblesses du parti». Le député Benabdeslem confirmera au cours d’une entrevue que leur formation «étudiera au cas par cas» une éventuelle alliance avec le FLN, le RND ou Le MSP. En ce sens, ajoute notre interlocuteur, le mouvement dissident El Islah «table sur un objectif de 3 à 5 sièges». Dans la foulée de ces élections sénatoriales partielles, le mouvement dirigé par Djahid Younes compte également se redéployer en vue des prochaines législatives prévues au mois de mai 2007. Ces élections ne laissent effectivement pas indifférent ce mouvement qui compte s’organiser en conséquence. D’où une autre réunion prévue demain, lundi, au siége du parti, réunion qui sera élargie aux représentants et aux élus locaux des 47 wilayas pour débattre de la situation générale du mouvement à la lumière des nouvelles données fournies par le questionnaire. Le groupe parlementaire du mouvement de redressement d’El Islah compte également, semble-t-il, appuyer le projet de loi interdisant toute production, distribution et consommation d’alcool sur le territoire national, que le parti de Soltani (MSP) a l’intention d’introduire au niveau de l’APN. Le mouvement de redressement d’El Islah, qui demeure toujours en attente d’une décision du Conseil d’Etat qui doit statuer sur la validité de leur congrès électif, entend pour l’instant «soutenir et appuyer toute demande de loi par n’importe quel parti», pourvu que celle-ci «aide à l’élimination définitive des fléaux sociaux, tels que la drogue, l’alcool et le blanchiment d’argent». Il se réserve cependant le droit de marquer quelques réserves concernant la consommation de l’alcool : «Nous ne pouvons pas interdire à un étranger ou à un chrétien, par exemple, de consommer de l’alcool». Le mouvement de dissidence, qui tire sa légitimité de la décision de justice qui lui a donné gain de cause dans son bras de fer qui l’opposait depuis deux ans à Djaballah, s’est dit par ailleurs «étonné» et à la fois «déçu» par l’attitude du SG du FLN, Abdelaziz Belkhadem, qui a reçu Abdallah Djaballah, au mépris de la décision de justice. Pour le député Benabdeslem, cette manœuvre du FLN relève d’une «fausse lecture juridique» qu’ont faite les dirigeants actuels du FLN de la décision de justice.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)