Le ministre de l’Agriculture réunit les vétérinaires

Un système de veille pour prévenir les épidémies La prévention des épidémies et des maladies qui peuvent affecter nos ovins et bovins a été au centre des débats, hier, au ministère de l’Agriculture. Le ministre de l’Agricul-ture et du Développe- ment rural, Rachid Benaissa, a ainsi réuni hier les vétérinaires et les contrôleurs phytosanitaires au siège du ministère de l’Agriculture à Alger pour, justement, évoquer cette question inhérente aux risques de maladies pouvant affecter le cheptel. A cette occasion, le ministre a demandé aux participants de ne pas se contenter de traiter les dossiers courants qui se présentent à eux, mais également d’établir un système de veille pour prévenir les épidémies. «Il est impératif de vous mettre en réseaux à travers un système de veille stratégique afin de prévenir les maladies et les épidémies qui peuvent s’installer», a déclaré en substance M. Benaissa. Revenant sur le statut des vétérinaires pour lequel la corporation n’a pas manqué d’organiser une multitude de mouvements de protestation, le ministre dira qu’«il est pris en charge et est en passe d’être réglé». Pour rappel, le syndicat des vétérinaires a évoqué, lors de ses multiples grèves, une situation de blocage et un silence sur les revendications des vétérinaires de la part des autorités compétentes, à savoir ceux de la direction générale de la Fonction publique et le ministère des Finances. Le syndicat des vétérinaires a ainsi baptisé le dernier mouvement de protestation «Griffe de la colère», consistant à ne pas apposer leurs griffes sur les documents officiels. Les «vétos» ont par ailleurs indiqué que «la tutelle et les autorités compétentes sont restées indifférentes, et ce malgré l’appel du syndicat à la reprise du travail afin de démontrer sa bonne foi et ses demandes d’audience répétées». Aussi, le recours au débrayage reste aux yeux des vétérinaires le seul moyen pour l’aboutissement de leurs revendications. Les vétérinaires ont, pour rappel, exigé, entre autres, l’application de l’avant-projet du statut des médecins vétérinaires et médecins vétérinaires spécialisés, tel qu’il a été rédigé en commun accord avec la tutelle, et la récupération de la prime vétérinaire spécifique qui a été assimilée par le ministère des Finances à l’indemnité globale spécifique. Le syndicat revendique aussi son association à la discussion sur le projet du régime indemnitaire ainsi que l’ouverture du dialogue sur le fonctionnement et le devenir des services vétérinaires en Algérie. D’autre part, dans un point de presse organisé hier à l’issue de sa rencontre avec les vétérinaires et les contrôleurs phytosanitaires, le ministre de l’Agriculture est revenu sur le problème du déficit de la production céréalière pour cette année. Tout en reconnaissant cette baisse, le ministre expliquera qu’il y a eu néanmoins «une bonne collecte des céréales qui fait que cette baisse a été en quelque sorte amortie». Il expliquera dans le même temps que l’importance de cette collecte est liée à l’instauration d’une prime à la collecte. Interrogé sur le sort des agriculteurs qui ont perdu une bonne partie de leur production pour des raisons climatiques, le ministre dira que «cette question est en cour d’examen», que «l’Etat est en train d’évaluer les choses» et qu’«à la fin de cette opération, il sera décidé qui devra bénéficier d’un remboursement qui se fera au cas par cas et à travers un fonds spécial qui sera activé». Samia Illoul