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le Miel
La récolte de miel
Nous sommes à fin août .C’est le moment propice pour la récolte du miel, qui arrive à maturité. La floraison mellifère est bien loin derrière nous, les dernières fleurs fanées disparaissent sous la chaleur écrasante de l’été. En ce début d’après-midi après l’appel du muezzin nous prîmes le chemin vers le champ de poirier d’où son nom Thefiracine.
Sous un ciel bleu azur on commence à s’éponger le front baigné de sueur. Na Cherifa les pieds dans l’étrier régule la cadence de marche, de sa jument blanche, à mon allure d’enfant pubère. Enfin sur place un grand et gros tronc de caroubier habité par une colonie d’abeille nous fait face .les ouvrières tournent en cercle autour de l’arbre, ce mouvement qui ressemble plutôt à une danse .Leur nombre est impressionnant, leur battement d’ailes provoque un bourdonnement qui m’a fait reculer. J’avais peur, j’ai frissonné j’avais la chair de poule, et le poil dressé. Na Cherifa se sert de fumerons de bouse de vache desséchée au bout d’un rameau d’olivier. Elle s’est perchée au tronc à l’aide d’une corde, avec un nœud coulant. Me tendit le fumigène pour engourdir les abeilles avec la fumée blanche qui s’échappe. Les abeilles quittent la ruche, pour nous laisser entreprendre la cueillette. Dès que les premiers rayons sont pris, les insectes reviennent en foule pour défendre et protéger leur ruche. La fumée les fait chasser d’un côté et reviennent de l’autre ce mouvement de va et vient les rend plus agressives. Na Cherifa fut la première victime, un coup de dard sous la paupière. J’ai eu droit moi aussi une piqure sur le cou .Quand à Na Cherifa j’entendais seulement des Aie Aie Aie se suivre en continu .très courageuse elle continue sous la douleur. Enfin elle me tendit un gros pot en terre cuite .Je pris ce trésor, les alvéoles gorgées de miel, jaune doré .C’est là que j’ai compris tout l’amour qu’il y a entre les fleurs et les abeilles. Nous étions content, malgré que nous avons le corps en feu .Na Cherifa est plus à plaindre le visage enflé la paupière fermée. Elle prit de l’eau mouilla la terre, puis forma une boue avec laquelle elle me frotta toutes les zones rouges en retirant les dards. Elle fit autant pour elle. En route elle m’expliqua que l’abeille ne pique qu’une seule fois puis meurt quelques heures après et que la boue servait à atténuer la douleur A la vue du miel toute la maison était en fête, malgré ce qu’elle a subie, Na Cherifa est d’une générosité sans bornes elle a fait profiter tous les malades du village de sa récolte, puis les personnes âgées pour finir avec les femmes enceintes. Souvenir d'enfant mémoire d'une mère.Merci de m'avoir lu et bonne soirée à toutes et à tous

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