Le mécontentement de Ghlamallah

60% des accompagnateurs de hadjis ont failli à leur mission Plus de la moitié des accompagnateurs des hadjs n’ont pas rempli convenablement leur mission. C’est ce qu’a indiqué, jeudi, le ministre des Affaires religieuses, lors d’une rencontre d’évaluation des directeurs de wilaya du secteur, organisée à Alger. Le Premier responsable du secteur, Bouabdallah Ghlamallah, a ainsi exprimé un grand mécontentement quant aux prestations de certains imams ayant accompagné les hadjs aux Lieux Saints de l’Islam. «Nous avons constaté que 60% des accompagnateurs n’ont pas été à la hauteur de leur mission», a-t-il reconnu. Cette défection pourrait s’expliquer, nous a-t-on assuré sur place, par le nombre important de hadjs algériens qui ont rallié les Lieux Saints cette année, soit 35.000 personnes. Ceci dit, pour le ministre, cela ne peut en aucun cas constituer une raison suffisante pour que les imams accompagnateurs ne remplissent pas convenablement la mission qui leur échoyait. «En dépit de nos exigences quant au choix des accompagnateurs présentant les qualités requises pour l’orientation des hadjs», force est de reconnaître que «le choix n’a pas été bon». C’est l’aveu de M. Ghlamallah dont le département promet, en tout cas, de faire le tri des agences en soulignant que, l’année prochaine, «seules les plus compétentes seront accréditées à ce genre de mission qui demande plus de moyens et de personnels». Abordant le volet réformes du secteur, le ministre a fait savoir que l’année 2007 verra la mise en place du statut du personnel des mosquées, conformément au nouveau statut de la Fonction publique. Une année qui sera également celle de la relance de l’investissement dans le domaine des Wakfs, avec l’extension de l’expérience des taxis à 10 wilayas. «Nous visons à créer des postes d’emplois et à toucher de plus en plus de jeunes chômeurs», dira le ministre, pressant les responsables locaux à gérer avec plus de transparence les fonds de la zakat. «Le directeur des affaires religieuses de la wilaya devrait entretenir de bonnes relations avec les imams et prendre en charge leurs préoccupations. Sa mission ne devrait pas se limiter à l’organisation administrative mais à la médiation entre les comités de mosquées, la société civile, les institutions officielles et les associations», fera remarquer M. Ghlamallah. L’autre point essentiel abordé lors de la rencontre est relatif à la gestion des biens wakfs. «La gestion n’est pas satisfaisante dans certaines wilayas. Nous devons pallier le déficit enregistré à ce niveau avec le contact des administrations locales afin de trouver les solutions adéquates». Le directeur du hadj et des wakfs au ministère, Belkessam Boukharouata, a abondé dans le même sens en révélant le peu d’importance accordée par quelques directions à ces biens. «Nos biens wakfs dans certaines régions ne bénéficient pas de l’intérêt qu’ils méritent dans certaines wilayas. Il faut que les directions, n’ayant pas encore présenté leurs rapports sur la situation des domaines wakfs, le fassent, et accélèrent la mise en place de programmes d’investissements», dira-t-il en direction surtout des 26 wilayas qui n’ont pas encore envoyé leurs rapports. Toujours dans le cadre de la modernisation du ministère, on apprend que 17 wilayas seront bientôt reliées au ministère par Intranet en vue d’assurer une meilleure communication.