Le groupe Cevital en lice

Le groupe Cevital figure parmi les candidats pour la reprise d'une usine sidérurgique implantée à Beautor, une petite cité ouvrière du nord de la France, selon le journal local L'Aisne Nouvelle.«Plusieurs repreneurs se sont manifestés dernièrement, mais le candidat le plus crédible semble le groupe algérien Cevital, l'une des plus importantes entreprises du pays», a souligné le journal dans son édition de vendredi dernier. Appartenant au groupe russe NLMK, l'usine de Beautor est menacée de fermeture, a ajouté la même source. La direction Europe du groupe a rendu public, en janvier dernier, son intention de mettre fin aux activités de laminage de cette usine spécialisée dans le traitement de l'acier. Ainsi, 209 salariés sont menacés de licenciement avec la fermeture annoncée de l'entreprise.La restriction des commandes consécutive à la contraction du marché de l'acier est la principale raison invoquée par la direction. L'entreprise doit faire face à un déficit cumulé de 42 millions d'euros. Mais pour le journal local, l'espoir est permis. «Le site de Beautor pourrait servir à alimenter les usines d'électroménager d'Orléans et Vendôme. Le groupe NLMK serait prêt pour un accord, même si rien n'est encore finalisé à ce jour. Les conséquences pour l'emploi n'ont pas encore été discutées. Il reste 19 jours avant le délai fixé pour la reprise», a noté le quotidien L'Aisne Nouvelle.A rappeler que le groupe Cevital a déjà investi en France en reprenant une partie de Fagor-Brandt, spécialiste de l'électroménager. Cevital, premier groupe privé d'Algérie, a consenti un investissement de 250 millions d'euros depuis la reprise de Brandt à la mi-avril 2014. Le groupe algérien, présent dans des secteurs aussi divers que l'électronique, l'agroalimentaire, la sidérurgie, le verre, l'électroménager, le BTP ou la distribution, a vu son chiffre d'affaires passer de 70 millions de dollars en 2003 à 4 milliards de dollars en 2015.