Le CGES prévoit un baril à 95 dollars en 2011

Pour cette année 2010, Léo Drollas prévoit un baril à 75 dollars en moyenne. Les statistiques au début de ce mois de novembre indiquent déjà un prix moyen supérieur à 75 dollars, autour des 78 dollars le baril.
Léo Drollas développe une analyse qu’il a  déjà exposée au moment où les prix se rapprochaient du seuil des 100 dollars le baril, en 2007. Cette thèse est basée sur «l’engouement des investisseurs pour l’achat de matières premières» dont le rapport en matière d’investissement est plus intéressant que pour les autres secteurs d’investissement.
 «Les prix du pétrole vont être plus élevés en 2011, principalement en raison de la flambée des flux de capitaux sur le marché» et «ce sont les marchés financiers qui déterminent les cours du brut, plutôt que les fondamentaux du marché» selon cette analyse. Et c’est justement cet afflux de fonds sur le marché des matières premières qui fait qu’il y a «la flambée des prix de l’or, de l’argent, du cuivre, de l’étain, du blé et d’autres produits», selon Léo Drollas. Et c’est pourquoi «les prix du pétrole vont être plus élevés en 2011, principalement en raison de la flambée des flux de capitaux sur le marché» et que «ce sont les marchés financiers qui déterminent les cours du brut, plutôt que les fondamentaux du marché», selon cette analyse.
Le fait de placer son argent dans une banque ne rapporte pas beaucoup, alors que le marché boursier ou celui des matières premières offrent un meilleur rendement, explique Léo Drollas. Pour lui, l’OPEP a son mot à dire puisqu’elle produit 40% du pétrole consommé dans le monde.
Le représentant de l’Iran à l’OPEP, Mohammad Ali Khatibi, a estimé hier que la fourchette actuelle de 70 à 90 dollars le baril était appropriée et qu’«un prix du pétrole atteignant les 100 dollars n’affecterait pas l’économie mondiale». L’Iran présidera l’OPEP durant l’année 2011. Vendredi, le pétrole a terminé à 84,88 dollars à New York et à 88,63 dollars à Londres.